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Le poids des taxes et impôts continue d’augmenter au Québec

Une femme fait ses impôts.

Le poids des taxes et impôts des Québécois a grimpé pour une deuxième année de suite pour atteindre un nouveau sommet depuis le début du siècle.

C’est ce qu’indique le dernier Bilan de la fiscalité au Québec, élaboré pour une 7e fois par la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke.

Ce document, rendu public à chaque début d’année, calcule notamment la «pression fiscale», soit le pourcentage des taxes et des impôts payés par les contribuables en comparaison avec le produit intérieur brut (PIB) de la province. Plus le taux de pression est élevé, plus le portefeuille se serre.

Selon les équipes du fiscaliste Luc Godbout, ce taux a atteint en 2019 un total de 38,9% au Québec, le plus haut depuis l’an 2000. La province avait alors enregistré un poids fiscal de 39,9%.

La pression fiscale sur le portefeuille des Québécois augmente légèrement par rapport à l’année précédente (38,5%). En 2019, les contribuables de la province ont d’ailleurs payé 10 G$ de plus en taxes et impôts qu’en 2018.

En comparant le Québec avec l’ensemble des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les équipes de la Chaire ont conclu que la Belle province se classe au 11e rang des États où l’on paie le plus par rapport au PIB.

Mais il ne faut pas oublier, rappelle Luc Godbout, que «l’État recourt à davantage de fiscalité pour financer davantage de services publics».

Un effet COVID?

Comme le Bilan se base sur l’année 2019, il exclut pratiquement toutes les mesures prises par les gouvernements provincial et fédéral depuis le début de la pandémie de COVID-19.

En raison de l’ajout massif de mesures d’urgences, «certains s’inquiètent que les gouvernements fédéral et du Québec recourent à un alourdissement de la fiscalité pour contrer les effets de la pandémie sur les finances publiques, peut-on lire dans le document d’une centaine de pages. Dans ce cas, seul le temps en témoignera.»

Le gouvernement de François Legault, qui rapportait en novembre encaisser un déficit d’environ 15 G$, maintient qu’il n’augmentera pas le poids fiscal imposé aux contribuables.

Interrogé sur ses intentions en marge du dépôt d’un portrait économique l’été dernier, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, avait lui aussi indiqué qu’«augmenter les taxes et les impôts ou couper dans les services, serait la pire chose à faire maintenant».

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