Alors que les demandes fusent du côté des partis fédéraux à l’approche des élections, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) a exprimé elle aussi ses demandes quant au financement du transport collectif dans la grande région de Montréal.
Le secteur des transports collectifs a été durement touché par les impacts de la pandémie de COVID-19, et malgré un achalandage en progression, le retour à la normale n’est pas prévu pour tout de suite.
Conséquence directe du manque à gagner et face à un déficit conséquent, l’ARTM avait prévu, au début du mois de juin, une réduction de service et une hausse des tarifs pour plusieurs services de transports collectifs, dont la STM.
Un maintien du soutien financier demandé
Si l’ARTM remercie le gouvernement canadien du soutien financier déjà versé, l’autorité réaffirme toutefois dans son communiqué qu’en vue des effets ponctuels et durables de la pandémie, le financement du transport collectif ne peut pas être assumé entièrement par les municipalités et ses usagers. Tout en rappelant l’importance et la contribution essentielles sur les plans économiques et environnementaux des transports collectifs, l’ARTM recommande aux partis fédéraux de prendre des engagements sur ce point critique du financement.
«Des solutions de transport collectif fiables, rapides et abordables constituent un service essentiel pour des millions de Canadiens. De plus, les investissements en transport collectif sont la clé de voûte d’aménagements urbains qui permettent de limiter le nombre, la distance et la durée des déplacements, et à ce titre ils engendrent des bénéfices majeurs en matière de réduction de la congestion routière et des émissions de gaz à effet de serre qui causent le réchauffement climatique.»
Pierre Shedleur, président du conseil d’administration de l’ARTM
L’ARTM souhaite le maintien du soutien financier à court terme au transport collectif, déjà offert par Ottawa, pour les exercices financiers de 2023 et 2024. Selon l’ARTM, le gouvernement fédéral doit «accélérer, bonifier et pérenniser» cette aide, tout en prenant en compte les dispositifs en place entre les gouvernements canadien et québécois.
Ces programmes d’aide devront enfin être calibrés afin de tenir compte des besoins en infrastructures, qu’ils soient nouveaux ou déjà existants et nécessitant un maintien, mais aussi des dépenses d’exploitation, demande l’organisme.