Si le gouvernement du Québec a annoncé que le port du masque ne sera plus recommandé dans les lieux publics dès la mi-avril, à l’exception des transports publics, cette date pourrait être devancée en fonction de la situation épidémiologique après la semaine de relâche.
C’est ce qu’a laissé savoir le directeur national de santé publique par intérim, Luc Boileau, en conférence de presse jeudi matin.
Selon lui, le masque pourrait ne plus être obligatoire dès le 1er avril ou même avant si les cas de COVID-19 et les hospitalisations continuent d’évoluer à la baisse après la semaine de relâche.
Or, on sait que ces quelques jours de vacances mènent à une augmentation des contacts, a rappelé le Dr Boileau.
On anticipe qu’il y a un risque avec la semaine de relâche. Ça, c’est normal.
Luc Boileau, directeur national de santé publique par intérim
La santé publique souhaite donc attendre la fin de la semaine prochaine, qui est aussi une semaine de relâche pour une partie des citoyens québécois, pour évaluer l’impact des vacances sur le nombre de cas. «On va le voir au niveau des étudiants, au niveau des travailleurs de la santé et au niveau des éclosions. Avec ça, on va être capables de mesurer quel sera le bon moment pour retirer le masque au complet. On aimerait que le retrait du masque soit avant la mi-avril», a poursuivi le Dr Boileau.
En effet, le directeur par intérim a espoir de devancer la date de la fin de la recommandation du port du masque avant la mi-avril. «Peut-être au début avril ou à la fin du mois de mars ou même bientôt», a-t-il précisé.
Le masque toujours obligatoire en milieu de soins
S’il ne sera plus obligatoire de porter un masque dans les lieux publics au plus tard dès le mois prochain, ce le sera toujours dans les milieux de soins, comme les hôpitaux et les CHSLD.
«La recommandation que nous avons faite au gouvernement ne vise pas les hôpitaux ou les milieux de soins. Par exemple, même si les CHSLD sont des milieux de vie, ce sont des milieux qui portent plus de risque et on va recommander de maintenir le port du masque de ce côté-là. La même chose pour les hôpitaux», a affirmé le Dr Luc Boileau.
Il a ajouté que d’autres virus que le coronavirus continuent de circuler et comportent des risques pour la population, mais particulièrement pour les personnes dans ces milieux de soins.
«Par contre, dans les milieux communautaires, comme les résidences pour aînés (RPA), ça s’applique comme dans la communauté. Il y en a quelques-unes qui ont des unités très spécifiques qui sont apparentées à des unités de soins où là ça va continuer», a poursuivi le Dr Boileau.
Un nouveau vaccin à venir
Le vaccin contre la COVID-19 de Novavax sera disponible «autour de la troisième semaine de mars» au Québec. La province devrait recevoir plus de 220 000 doses.
«C’est un vaccin qui est fait différemment du ARN messager. Il pourrait constituer une solution pour les gens qui, pour toutes sortes de raisons, sont hésitants à utiliser le vaccin ARN qui a été largement démontré comme étant sécure et efficace», a-t-il affirmé. Ce vaccin est conçu comme ceux que nous connaissions avant la pandémie, a-t-il ajouté.
Questionné au sujet de l’avenir des grands centres de vaccination, le Dr Boileau a indiqué que les infrastructures ne seront pas maintenues si les besoins ne sont pas présents. «Certainement que les dispositifs actuels vont aller en diminuant», a-t-il souligné.
Ses collègues sont d’ailleurs en train de revisiter la façon dont seront répartis les centres de vaccination et les modalités pour y avoir accès. «Si jamais on a besoin de relancer des doses de rappel à un moment plus tardif dans l’évolution de la pandémie, les gens pourront réorganiser les services pour ne pas souffrir d’un manque d’accès», a-t-il précisé.
Avec la collaboration de Benjamin Aubert