Congédiée en juillet dernier, l’ancienne directrice générale du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), Nathalie Bondil, poursuit les membres de son conseil d’administration pour deux millions de dollars de dommages. La demande introductive d’instance en dommages et intérêts a été déposée ce vendredi.
D’après les informations rapportées par plusieurs médias, Nathalie Bondil réclame aux 22 membres du C.A. du MBAM un million de dollars en dommages moraux, ainsi qu’un million de dollars en dommages-intérêts punitifs. Elle demande que ceux-ci soient condamnés à lui verser cette somme «pour atteintes illicites et intentionnelles portées à ses droits fondamentaux de sauvegarde de sa dignité, de son honneur et de sa réputation».
Il est stipulé dans le document juridique que le C.A. a «orchestré, mené et continuent de mener, intentionnellement, une campagne de salissage et de destruction de la réputation de Mme Bondil, dans le seul et unique but de masquer la véritable raison qui les a poussés à congédier intempestivement et malicieusement Mme Bondil de ses fonctions de directrice générale et conservatrice en chef du MBAM.»
La vraie raison qu’évoque Nathalie Bondil serait en réalité «le refus d’entériner publiquement le processus irrégulier qui a mené à l’embauche de la directrice de la conservation du MBAM», Mary-Dailey Desmarais, plutôt que le climat de travail malsain que l’ancienne directrice aurait contribué à instaurer.
Ce nouveau rebondissement dans la crise qui touche l’institution culturelle intervient au moment où le président du C.A. a annoncé sa démission. Michel de la Chenelière quittera ainsi ses fonctions le 29 septembre et sera remplacé par Pierre Bourgie.