Culture

L’émission «Le Punch Club» débarque sur le ring de l’humour

Le Punch Club sur Z

Maeve Morency et Tammy Verge dans «Le Punch Club»

Un vent de fraîcheur souffle sur la chaîne de télévision Z avec Le Punch Club, un tournoi d’improvisation inédit. En attendant sa diffusion hebdomadaire à partir du 25 août, notre journaliste a vu les deux premiers épisodes de cette compétition… piquante. Compte-rendu.

Oubliez les années 1980 et les boxeurs exubérants dégoulinants de sueur. En 2021, le ring voit plutôt s’affronter deux improvisateurs sans merci aucune sous les yeux d’un maître de cérémonie vedette, d’une intervieweuse crispée, de commentateurs incisifs et, surtout, de spectateurs survoltés. «Des règles y’en n’a pas, et de l’honneur y’en a à peine», prévient ainsi le MC Robert Nelson au début de chaque épisode du Punch Club rythmé par des morceaux de hip-hop. Ici, pas de victoire pas KO — ou enfin presque — car c’est le public qui vote pour son comique favori au terme de trois manches.

Épreuves bienveillantes

Pour ouvrir le bal de ce combat de joutes verbales pleines de sarcasme et de dérision, Virginie Fortin et Mehdi Bousaidan se sont donc glissés dans la peau de tortionnaires du rire. «On peut se permettre d’être baveux, de dire à nos amis qu’ils sont de la marde car il y a une grosse couche d’amour en dessous de tout ça», rappelle la comédienne et humoriste lors d’une conférence de presse.

«Il y a tout de même une éthique de jeu», ajoute pour sa part Vincent Bolduc qui rencontre Marie-Soleil Dion plus tard dans la saison. «Tu ne peux pas ne pas écouter la personne en face de toi ou être désagréable. Déjà parce celle-ci ne sera plus ton alliée pour la soirée, mais aussi parce que le public est à l’affût du moindre faux pas», explique-t-il.

«Le Punch Club est la Cadillac de l’improvisation. Tous les éléments d’une soirée gagnante sont réunis.»

Richardson Zéphir, qui joue le rôle du commentateur

Le Punch Club, à la télévision comme sur scène

Pandémie oblige, après une pause forcée d’improvisation d’un an et demi, Virginie Fortin souligne que Le Punch Club était un risque à prendre «fun et intéressant». «Quand on accepte de rejouer sur scène, il y a une grande part de nervosité, précise Vincent Bolduc. On n’avait pas été devant un public depuis très longtemps.»

Ève Côté, hilarante dans son rôle de coprésentatrice avec Richardson Zéphir, est, quant à elle, encore ébahie par les performances de ses collègues. «Vous vous êtes carrément jetés dans la gueule du loup. On aurait dit que vous récitiez des répliques avec toute cette intensité, le punch à la bonne place, les rebondissements», salue-t-elle, admirative et impressionnée.

Rappelons qu’avant son arrivée sur les ondes, Le Punch Club existait en version spectacle depuis 2012. Son objectif: faire se rencontrer les joueurs étoiles des plus grandes ligues d’improvisation du Québec. Fondé par Robert Nelson, Dominic Lapointe et Karl-Alexandre Jahjah, il jouit depuis d’une excellente réputation. «Savoir que Le Punch Club passait à la télévision avec un volet lutte m’a vraiment convaincu d’y participer. J’étais tellement excité que j’en ai presque oublié que j’allais me retrouver face à une adversaire», se souvient Vincent Bolduc avec beaucoup d’engouement.

Enfin, Virginie Fortin ne tarit pas d’éloges pour cette expérience télévisuelle réussie. Après quelques hésitations au moment où on lui a proposé de se prêter au jeu, il lui a tout simplement été impossible de refuser Le Punch Club. «En salle, c’est tellement mieux, car nous sommes dans le moment, nous savons que c’est éphémère. L’improvisation est meilleure en live, on dirait. Mais les temps morts que nous sentons d’habitude dans l’improvisation portée à l’écran ne sont pas là. Il s’agit de l’émission la plus proche de la magie qu’on ressent dans une salle», s’enthousiasme-t-elle.


Le Punch Club, les participants:

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