Le festival consacré aux courts métrages queers image+nation (I+N FCQSFF) promet de vous faire passer par toute une gamme d’émotions durant sa quatrième édition, qui se tient en ligne du 22 au 25 juin.
Ce sont 36 films de cinéastes queers d’un peu partout dans le monde qui sont proposés dans le cadre de l’événement virtuel, qui est le pendant du festival de films image+nation se tenant tous les automnes depuis 1987.
«Nous pensons qu’il est grand temps que le court métrage soit célébré et qu’on lui accorde la vitrine qu’il mérite», expliquent par communiqué Charlie Boudreau et Kat Setzer d’image+nation culture queer, l’organisation derrière les deux festivals.
Un accent particulier est cette année mis sur les créations ukrainiennes, en soutien à la communauté queer du pays envahi qui vit dans «une société moins que tolérante».
Lors des quatre jours de visionnement, le public peut non seulement contempler de nouveaux talents, mais aussi prendre part à des séances de questions-réponses avec les créateur.trice.s, et faire du réseautage grâce à des espaces immersifs sur la plateforme.
Métro vous propose cinq œuvres à ne pas manquer.
Falena / Canada
Ce court métrage d’un peu plus de 15 minutes, scénarisé et réalisé par Nancy Pettinicchio, a été sélectionné en compétition officielle au Festival Regard 2022, a été présenté à Whistler ainsi qu’à Palm Springs et a gagné le prix du Meilleur court métrage québécois à image+nation l’automne dernier. On y raconte les derniers jours en banlieue de Leila (Nahéma Ricci), qui, grâce à sa rencontre avec une voisine plus âgée, se permettra d’explorer son identité par la photographie nue. Le film aborde aussi la relation ambiguë entre la jeune femme et sa meilleure amie, tout en flirtant avec la mélancolie du passage à l’âge adulte.
My Dear Boy / États-Unis
L’ascension et la chute d’une relation fusionnelle entre deux hommes sont racontées de manière puissante et efficace dans ce film de cinq minutes. Écrit et réalisé par Leaf Lieber, le court oscille entre des images réalistes de la défunte relation et des touches de surréalisme, l’un des hommes offrant littéralement son cœur à l’autre. Leur histoire défile sous nos yeux, mais est aussi racontée par un poignant monologue qui sert de trame sonore.
Come Clean / États-Unis
Comment le trouble obsessif compulsif et le trouble panique affectent-ils la dating life d’un homme gai qui semble peu à l’aise avec son orientation sexuelle? C’est ce qu’aborde, avec une grande vulnérabilité, ce film d’une vingtaine de minutes signé Sal Bardo. Avec un ton parfois léger, parfois dramatique, et une esthétique visuelle épurée et colorée, la relation de confiance de deux hommes – Nate et Kel – se bâtit tranquillement pas vite sous nos yeux. En résulte une grande beauté.
Nuit blonde / Canada
Ce magnifique court métrage, écrit et réalisé par Gabrielle Demers, a été projeté au festival Longue vue sur le court en novembre dernier et a gagné le prix Short & Queer au Festival Regard en mars. Il suit Victor, un résident d’une maison pour adultes autistes qui fera la rencontre de Jessy, un travailleur du sexe, lors d’une balade nocturne. Ils passeront la nuit ensemble sous les lumières d’une boîte de nuit, enveloppés par la musique électro.
Lonely Country / Canada
Avec ce court métrage de 15 minutes, le cinéaste James Perry retourne dans les années 1950, une époque où les histoires LGBTQ2SIA+ en milieu rural finissaient souvent mal (quand elles étaient vécues). Le personnage principal, Eugene, interprété par le poignant Antoine Guimbal, quitte sa campagne et sa solitude lors d’un soir de novembre et rencontre un inconnu, Jack, à la station-service. Une tension naît dès lors entre les deux, mais ne pourra se solder autrement que par une encore plus grande solitude.
Quand : du 22 au 25 juin 2023
Où : en ligne ici
Prix : donation volontaire pour rendre l’événement accessible à tous.tes
La programmation complète des films et activités sera bientôt disponible sur le site web du festival.