Juste pour rire sonne le glas de ses traditionnels Galas. Dans le cadre du Gala ultime, qui aura lieu le 20 juillet à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, nul autre que le père de l’humour québécois Yvon Deschamps montera sur scène.
Outre l’icône de 87 ans, une quarantaine d’humoristes issu.e.s de diverses générations ont pour l’heure déjà confirmé leur participation à cette soirée d’exception, indique Juste pour rire. Leurs noms seront dévoilés dans quelques semaines.
Il s’agira possiblement de la dernière prestation scénique du légendaire Yvon Deschamps, fait d’ailleurs remarquer le chef de la direction de la création du Groupe Juste pour rire, Patrick Rozon. Par sa présence exceptionnelle à l’ultime Gala Juste pour rire, qu’on nous promet être le «plus grand de tous les galas jamais présentés», Yvon Deschamps rend hommage à cette célèbre formule de spectacle qui existait depuis 1983, année de naissance du festival Juste pour rire.
Tous les profits du Gala ultime seront versés à la Fondation Yvon Deschamps Centre-Sud, qui soutient des milliers de jeunes de ce quartier montréalais. Cet événement marque d’ailleurs le début d’un partenariat de trois ans durant lesquels Juste pour rire produira la soirée-bénéfice annuelle de la fondation.
Un format traditionnel désuet
C’est certes une tradition qui durait depuis 40 ans qui s’achève, mais elle survient dans un contexte qui n’a rien de morose, la scène humoristique québécoise étant effervescente comme jamais.
Le lustre d’antan des Galas Juste pour rire s’était en effet érodé au fil des années au profit d’une offre foisonnante permettant au public friand d’humour de voir à l’œuvre les comiques émergent.e.s ou de renom.
Il suffit de penser aux cabarets humoristiques tels que Le Bordel ou Le Terminal, aux divers festivals comiques (comme le Dr. Mobilo Aquafest et ComediHa!) ou aux émissions humoristiques offertes sur diverses chaînes et plateformes de diffusion en continu.
«Depuis environ trois ans, le format des Galas s’adapte de moins en moins bien aux nouvelles habitudes de consommation des amateurs d’humour», explique par courriel Patrick Rozon à Métro. «Il fallait trouver une façon de nous démarquer par rapport aux autres offres disponibles en continu sur le web et sur le marché. Les trois spectacles événements que nous avons organisés l’été dernier nous ont permis de confirmer qu’il fallait davantage aller vers des expériences uniques, des spectacles qui ont lieu une seule fois durant le festival et nulle part ailleurs.»
Le chef de la direction de la création réfère ici au spectacle de David Goudreault à la Maison symphonique ainsi qu’aux enregistrements destinés à Netflix du spectacle de Math Duff et de l’émission balado Sous écoute de Mike Ward, tous deux au Centre Bell. Trois projets qui ont suscité l’enthousiasme de toutes parts : chez le public, les artistes et les journalistes.
Fort de ces succès, le Groupe Juste pour rire a justement annoncé plus tôt cette semaine un partenariat avec le géant américain, qui diffusera trois spectacles d’humour francophones en trois ans.
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