Du 19 au 21 mai se tiendra le festival punk par excellence à Montréal, le Pouzza Fest, qui célèbre la crème du genre d’ici et d’ailleurs! Cette 11e édition en 13 ans (l’équipe du Pouzza remercie la pandémie à cet effet) se déroulera entièrement en salle au centre-ville.
Plus d’une centaine de groupes rugiront aux Foufounes électriques, au Théâtre Sainte-Catherine, au Turbo Haüs et au Café Cléopâtre, sans compter que des concerts secrets seront annoncés au dernier moment.
Si le festival accueille toujours un cortège de groupes établis en tête d’affiche (notons cette année The Bronx, Paint It Black ou The Flatliners), les formations locales occupent tout de même une place de choix à l’horaire. Et les faire découvrir fait partie du mandat du Pouzza, affirme en entrevue avec Métro son fondateur, Hugo Mudie. En voici six à ne pas rater selon lui!
Blurry Eyes
Ce groupe montréalais est formé d’ex-membres des Sainte Catherines, band dans lequel Hugo Mudie tenait le micro et qui a tiré sa révérence en 2012. « Ils font des tounes un peu plus pop, un peu plus eighties à la Depeche Mode ou Tears for Fears, avec le côté punk énergique », indique l’organisateur du Pouzza.
Samedi 20 mai, 18 h, au Turbo Haüs
Guilhem
Derrière ce projet solo se trouve le guitariste et chanteur de Lost Love, groupe qui a fait paraître le EPGoes to Skallege en avril dernier. « Je l’aime beaucoup musicalement parce qu’il prend beaucoup de risques », dit Mudie de celui qui, après avoir chanté en anglais, s’essaie au français. « Je l’ai un peu pris sous mon aile quand il était plus jeune parce que je trouvais qu’il avait un peu le même genre d’esprit que moi. Il voulait partir à l’étranger, faire beaucoup de tournée. Ses trucs solo sont un peu plus pop, influencés par Weezer ou Jeff Rosenstock. » Mais l’esprit punk est toujours au rendez-vous, évidemment!
Guilhem & the Bamboo Bones, vendredi 19 mai à 17 h au Cabaret Fouf
Guilhem, dimanche 21 mai à 12 h 45 aux Foufounes électriques pour un Pouzza BBQ
Lost Love, vendredi 19 mai à 22 h 45 aux Foufounes électriques
General Chaos
General Chaos est un trio… d’ados de 14 ans sur le point de finir leur deuxième secondaire! L’an passé, alors âgés de 13 ans, c’est au Pouzza Fest qu’ils ont donné leur tout premier véritable concert. « Quand ils ont joué, tu sentais la tension dans la salle, se souvient Mudie. On voulait tellement qu’ils soient bons et que les gens aiment ça! Finalement, les jeunes étaient vraiment bons et confiants. Ça m’avait bien impressionné de les voir interagir avec des adultes dans la salle qui ont probablement vu des centaines, voire des milliers de shows. » Le batteur, Rémi, est le fils de Fred Jacques, un ex-Sainte Catherines, mentionne-t-il.
Samedi 20 mai à 18 h 30 au Théâtre Sainte-Catherine
Thunder Queens
Succédera à General Chaos sur scène un autre band d’ados, celui-là formé de trois adolescentes de London, en Ontario. « Ça donne espoir qu’il y a encore des jeunes qui sont capables de jouer de la guitare pis du drum et de s’intéresser au rock et au punk, avoue Mudie. On peut penser que les jeunes délaissent complètement ça, mais eux nous prouvent le contraire. »
Samedi 20 mai à 18 h 30 au Théâtre Sainte-Catherine
The Last Mile
Ces vétérans du punk au Québec sillonnent encore aujourd’hui le monde en tournée en prônant un esprit DIY, faisant des échanges avec d’autres groupes issus de la même scène, relève Mudie. « C’est du punk-rock assez classique, super catchy. Le chanteur, Chris [Snelgrove], fait partie de groupes de la scène punk depuis le début des années 1990. »
Samedi 20 mai à 17 h 30 au Cabaret Fouf
Rope Skills
C’est simple, Hugo Mudie compare le trio de musiciennes rock aux influences punk Rope Skills à « une version féminine de Motörhead »! « La chanteuse fait comme 5 pieds 1, elle est toute petite, et tu pourrais pas croire qu’elle peut gueuler de même! Elle est vraiment intense et hard. C’est vraiment cool. »
Vendredi 19 mai à 1 h 15 au Théâtre Sainte-Catherine
… et pourquoi pas Mudie, tiens!
« J’ai peut-être l’air de me vendre, mais je m’en fous un peu », affirme en toute honnêteté Hugo Mudie, qui a sorti l’album Bad Vibrations en février dernier. Le chanteur et parolier aguerri jouera la même soirée que Lost Love et le groupe torontois The Flatliners, l’une des têtes d’affiche du Pouzza Fest cette année.
Vendredi 19 mai à 20 h 45 aux Foufounes électriques
Comment ça, pas de concerts dehors?
L’équipe du Pouzza a renoncé une fois de plus au site extérieur cette année, mais il s’agit d’une façon de consolider l’événement, d’éviter les risques météo et, surtout, de revenir à l’essence du Pouzza des premiers temps, a-t-elle tenu à préciser dans un communiqué.
Un mot sur les quotas
Depuis ses débuts que le Pouzza veille à faire de la place aux artistes féminines, queers et issu.e.s de minorités visibles, rappelle Hugo Mudie. « On avait un préjugé favorable au début; dès qu’il y avait un band de filles, on le programmait. » Maintenant que le festival reçoit des milliers de demandes, « on n’a plus besoin d’utiliser notre préjugé favorable, se réjouit le fondateur. On fait juste booker les meilleurs groupes! »