Inspiration

Que faire d’une relation «meh»? 

Votre relation de couple est correcte mais sans plus? Lisez ceci!

Votre relation de couple est correcte mais sans plus?

Geneviève Jetté - Collaboration spéciale

Pas de faux pas, mais pas d’artifice. Pas de maladresse, mais rien d’habile. Pas l’envie de se regarder dans les yeux, mais encore moins le goût de regarder ailleurs. En gros: pas de haine entre les deux, mais… l’amour bat de l’aile. Est-ce sain de rester dans une relation qui ne mérite que la note de passage? On fait le tour de ce type d’engagement avec Pierrette Anne Boucher, formatrice en relations humaines. 

Les premiers signes d’une relation en manque de vitamines ne sont pas toujours évidents. Souvent, quand la relation stagne, c’est que les autres sphères de la vie d’un·e des partenaires sont aussi figées, explique Mme Boucher. Donc, une personne en mesure de faire des choix aura moins tendance à laisser une relation partir à la dérive.  
 
On le rappelle, mais entre conjoint·e·s, toutes les parties doivent être impliquées: «Est-ce que les deux travaillent pour assurer un confort? Est-ce que [le couple] comprend des projets? Sans ça, rester devient [entre autres] une forme de stagnation», reconnaît la spécialiste. Si demeurer dans une relation qui n’éveille aucune flamme est difficile, la quitter peut l’être tout autant.  

Dans une situation de codépendance, le manque de croissance relationnelle peut même mener à une série de situations inconfortables. Une déception constante, des attentes jamais atteintes, une idée de l’amour qui s’assombrit petit à petit… En faisant fi de ces frustrations quotidiennes, «on passe à côté du “moi”», c’est-à-dire à côté de soi. «Et c’est là qu’on va s’étourdir pour vouloir nourrir le “moi”», souligne Pierrette Anne Boucher. Une partie de soi est en train de s’affaiblir à force de lutter contre un mal-être persistant.  

Fausse zone de confort 

Notre BFF intérieure dirait «ben laisse-la·le donc!» et ça serait si facile de s’offrir cette liberté. Trop souvent, notre amoureux·euse nous rappelle des souvenirs heureux et une zone de «confort» qu’on aurait l’impression de ne jamais retrouver ailleurs. Pour ceux et celles qui doutent, on tient quelque chose pour vous. Notre BFF extérieure, c’est-à-dire l’experte des relations Pierrette Anne Boucher, nous assure qu’on n’est «jamais réellement confortable dans une relation qui meurt».  

Mot d’ordre: être fin·e avec soi-même. Bête de même. Parce que lorsqu’on s’accorde un peu d’attention et qu’on se pose minimalement des questions sur ce qu’on est, ce qu’on ressent, ce qu’on veut… c’est là qu’on fait certaines réalisations. «Réaliser, c’est la première étape vers la liberté», mentionne la spécialiste.  

Peu importe l’âge qu’on a, les enfants ou les années de la relation, l’important est d’abord de réaliser et de nommer ce qui fonctionne… ou pas


Les questions à se poser pour diagnostiquer une relation «meh»

1. Est-ce que mon·ma partenaire et moi formons quelque chose de nourrissant?  

A – Oui, ça fait du bien! 
B – Nourrissant? Ouf, non. 
 
 2. Avons-nous des projets ensemble? À court, moyen, long terme?  

A – Oui, on aime ça en avoir. 
B – Pas nécessairement… 

3. Travaillons-nous ensemble pour nous assurer un confort mutuel?  

A – Certain. On est doux l’un·e envers l’autre. 
B – Euh, je pense être le·la seul·e à assurer le confort dans la relation… 

4. Si j’ai l’impression de stagner, est-ce que ce sentiment se ressent ailleurs?  

A – Non, je ressens juste une passe difficile dans ma relation. 
B – Je crois aussi stagner au travail, dans ma vie sociale et personnelle… 
 
5. Est-ce que j’ai soif de liberté?  

A – Non, car je me sens libre dans ma relation. 
B – Oui, de grâce, sortez-moi de moi! 
 
6. Est-ce que je prends goût à une forme de liberté?  

A – J’y prends déjà goût dans ma relation. 
B – Je sens que ma relation m’empêche de goûter à une forme de liberté. 
 
7. Est-ce que mon·ma partenaire panse une certaine blessure?  

A – Iel me supporte, mais son rôle premier n’est pas de panser mes blessures. 
B – Oui, j’ai besoin d’iel, sinon la blessure se ravive.  
 
8. Ai-je un sentiment de croissance avec mon·ma partenaire? 

A – Certainement.  
B – Je vis sur un plateau… et pas le Plateau-Mont-Royal. 


Vous avez eu une majorité de A 

Votre relation est loin d’être «meh»! Toutefois, tout bon couple traverse des épreuves. Tant qu’un sentiment désagréable n’est pas laissé à la dérive et qu’il fait l’objet d’une discussion ouverte et bienveillante; vous demeurez sur la bonne voie! 
 

Vous avez eu une majorité de B 

MEH! Vous n’êtes peut-être pas dans une situation de couple idéale. D’abord, l’important est de le réaliser. Ensuite, interrogez-vous sur votre niveau de bonheur. Peut-être s’agit-il d’un tournant dans votre vie! N’oubliez jamais: vous avez toujours le choix. 

Vous avez eu autant de A que de B 

Il est temps de vous poser quelques questions, ce qui n’est pas mal en soi. Faire le point peut vous servir non seulement dans votre couple, mais aussi dans les autres sphères de votre vie. Que diriez-vous d’une petite soirée vino et d’une liste de pour et de contre? 

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