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À «L’île de l’amour», les corps sont sveltes et c’est voulu

L'Île de l'amour

Six des 10 premier.ère.s candidat.e.s de «L'île de l'amour»

Encore cette année, tous les candidats et toutes les candidates de L’île de l’amour, l’adaptation québécoise de Love Island, correspondent aux standards traditionnels de beauté. Mais les corps sveltes sous le soleil d’un pays chaud, c’est l’essence même du format de cette téléréalité, fait valoir l’équipe.

Est-ce qu’on pourrait un jour s’attendre à voir de la diversité corporelle parmi les participant.e.s d’une future saison de L’île de l’amour? La réponse est non puisque un casting mince et musclé fait partie du concept même de l’émission de rencontres.

«Love Island, c’est un format qui est présent dans 25 pays. Ça vient avec un enrobage qui est la plage, la piscine, le maillot de bain. Même sur leurs photos, les insulaires sont en maillots de bain parce qu’ils sont toujours dehors. Il fait chaud, il fait beau, on n’est pas sur une montagne de ski», explique le producteur, Mathew McKinnon, en entrevue avec Métro.

Même son de cloche du côté de l’animatrice de L’île de l’amour, Naadei Lyonnais. «On ne pourrait pas décider d’aller tourner cette émission en Alaska parce que le format veut que ce soit dans un pays chaud. Et dans les choses qui font partie du format, c’est que ce sont des gens qui correspondent à un certain standard de beauté», souligne-t-elle. 

Le manque de diversité corporelle ne choque pas non plus l’humoriste Mehdi Bousaidan, qui tient le rôle de narrateur pour une deuxième saison. «Quand je regarde un certain type d’émission, je sais que c’est à peu près ça. Mettons, si je regarde le 100 mètres masculin aux Olympiques, je ne vais pas commencer à dire que ça manque de diversité corporelle ou qu’il n’y a pas de filles», mentionne-t-il.

Les neuf premier.ère.s candidat.e.s de L’île de l’amour 2

Un reflet de notre société

Même si la diversité en tout genre est promue de toutes parts en 2022, on assure qu’il n’y aura bel et bien pas plus de la diversité à l’écran dans la téléréalité. «On va voir encore cette année, comme l’année passée, des gens qui viennent de plein de backgrounds différents et qui sont de plusieurs couleurs. Après, est-ce que c’est possible d’inclure toutes les sortes de diversité dans un show? Je pense que la réponse est non. Par contre, pour moi, ça reste un enjeu important», explique Naadei. 

Le producteur Mathew McKinnon se réjouit notamment d’avoir des candidat.e.s de différents horizons. «Il y a deux préposées aux bénéficiaires, une étudiante en psychologie, un étudiant en sociologie. Je trouve qu’on va ailleurs avec certains insulaires», dit-il. 

Il ne faut pas oublier que participer à une téléréalité et montrer son quotidien 24h sur 24, se livrer au public, montrer ses émotions, exprimer ses inquiétudes et ses désirs, ça prend une dose de courage. Je trouve qu’on devrait saluer ces gens-là qui s’inscrivent à une téléréalité et qui proposent ce divertissement-là pour le public.

Mathew McKinnon, producteur de «L’île de l’amour»

Reste que les téléréalités sont un reflet de notre propre société et une occasion d’ouvrir certains dialogues, ajoute Naadei. «On offre la possibilité aux gens de se matcher avec qui ils veulent. Après, je pense que nous, en tant que société, on a des questions à se poser quand on voit quels sont les matchs qui se passent», mentionne-t-elle.

On peut penser à la candidate Gracia qui a été la première à quitter l’émission l’année dernière, faute de match. «Quand il y a certaines personnes qui restent toujours pas choisies, nous, en termes de production, tout ce qu’on fait, c’est leur donner le choix. Des fois, le miroir il faut aussi le retourner vers soi et se dire c’est quoi vos préférences et pourquoi?», poursuit l’animatrice.

Gracia a été la première candidate à quitter l’émission l’année dernière.

L’île de l’amour sera diffusée dès le 18 avril, du lundi au jeudi à 21h, sur les ondes de TVA et de TVA+.

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