Faire son lavage, c’est une corvée. Mais lorsque l’on peut profiter de ce temps pour socialiser, prendre un café, manger un repas ou travailler un peu dans une ambiance chaleureuse, c’est déjà franchement moins pire. C’est ce que proposent certains cafés-buanderies de Montréal.
La brassée
2522, rue Beaubien Est
La brassée, c’est un charmant café-bistro en face du parc Molson dans Rosemont–La Petite-Patrie. C’est aussi une salle de spectacle où l’on peut assister à des concerts presque tous les soirs. Et comme si ce n’était pas assez, à l’arrière se trouve une salle de buanderie où il est possible de faire sa lessive.
L’endroit s’appelait auparavant le Mousse Café et offrait sensiblement le même concept. Lorsque le propriétaire a vendu l’établissement, il tenait à ce que l’acheteur conserve la buanderie. Cédric Amram aimait l’idée, il a acheté.
«J’ai longtemps été client de buanderies ordinaires. Je les trouve tristes à mourir. C’est froid, sans âme, sans vie. Avec ce concept, on rend la buanderie beaucoup plus humaine», pense-t-il.
Le propriétaire de La brassée explique par ailleurs que certains de ses clients préfèrent ne pas avoir de laveuse chez eux pour venir ici, sortir, et profiter de la vie de quartier.
Au bout du compte, les clients qui utilisent le service de buanderie de l’établissement ne représentent que 5 à 10% de la clientèle. C’est plutôt un service en extra à la communauté, le café fonctionnant très bien par lui-même.
La buvanderie
248, rue Villeneuve Ouest
Sans la dimension salle de spectacle, La buvanderie propose un concept assez semblable à celui de La brassée, c’est-à-dire café, nourriture et lavage.
Spécificité culinaire: comme les propriétaires viennent d’Italie, la bouffe est principalement italienne.
«On prépare des pâtes, des risottos, de la soupe; la nourriture change chaque jour dépendamment de ce que mon mari Bruno, le cuisinier, concocte», explique Mélanie Bourgeault, copropriétaire.
L’été, les clients peuvent s’installer dans le beau grand jardin ombragé à l’arrière pour manger en attendant que leurs vêtements soient propres et secs.
Lorsqu’ils ont acheté l’établissement il y a quatre ans, les propriétaires ne pensaient pas conserver la vocation buanderie, mais les gens du quartier les ont convaincus du contraire, plusieurs d’entre eux ne possédant pas de machine à la maison. Le couple a fait le pari de l’essayer et, finalement, il l’apprécie beaucoup, tout comme le voisinage.
Chez Pinkita
75, avenue Fairmount Ouest
Chez Pinkita se distingue des autres cafés-buanderies. À vrai dire, l’établissement se distingue tout court, et ce, même à travers le monde. En plus d’offrir aux clients de donner un coup de propre à leurs t-shirts, il fait office de musée du rose. Tout, tout, tout y est rose. Même les boissons qui y sont servies.
Le design attire des hordes de touristes en quête d’un beau selfie et même des professionnel.le.s de divers milieux qui recherchent un cadre original pour leurs séances photos.
«Pink color makes people happy», confirme le propriétaire, Rocky Mt. Lo, qui se réjouit du succès de l’endroit.
Artiste engagé auprès d’organismes de charité, au Canada comme à Hong Kong, d’où il est originaire, le tenancier se donne justement pour mission de rendre les gens heureux. De fait, il est impossible de ne pas sourire dès l’entrée dans cet endroit bien particulier. On l’écoute nous raconter joyeusement ses histoires tout en sirotant une boisson fruitée et on repart les poches remplies de bonbons exotiques et des habits qui sentent bon.