Une nouvelle étude scandinave montre qu’un régime alimentaire sain et équilibré préserve des maladies liées au mode de vie comme les pathologies cardiovasculaires et le diabète de type 2.
On nous répète depuis notre plus tendre enfance qu’il est important de manger «de tout». Une nouvelle étude scientifique publiée dans The American Journal of Clinical Nutrition donne raison à ce précepte, souvent utilisé par les parents pour inciter leur enfant à manger des légumes verts.
Dirigée par l’Institut national finlandais pour la santé et le bien-être, l’Université d’Helsinki (Finlande) et l’Université de Tartu (Estonie), l’étude analyse un phénomène connu depuis peu sous le nom de « néophobie alimentaire », qui désigne la réticence à intégrer de la nouvelle nourriture dans son régime alimentaire.
A partir de deux cohortes estoniennes et finlandaises, l’étude a analysé les comportements liés à la néophobie alimentaire et leur impact sur la qualité du régime alimentaire ainsi que sur les maladies liées au mode de vie, en suivant plus de 4 000 individus âgés de 25 à 74 ans pendant sept ans.
Augmentation des risques cardiovasculaires et du diabète de type 2
L’étude a révélé que la néophobie alimentaire est souvent liée à une consommation insuffisante de fibres, de protéines et d’acides gras mono-insaturés et à une consommation plus importante de graisses saturées et de sel. De surcroît, une association significative a été établie entre la néophobie alimentaire et un niveau accru de marqueurs inflammatoires dans le sang.
«La néophobie alimentaire augmente également le risque de développer des maladies cardiovasculaires ou le diabète de type 2», précisent les chercheurs. D’après les auteurs, les impacts de la néophobie alimentaire décrits dans cette étude se sont manifestés indépendamment du poids, de l’âge, du statut socio-économique, du sexe ou du lieu de vie des participants.
Pour les auteurs de l’étude, ces résultats renforcent l’idée selon laquelle une alimentation équilibrée et saine joue un rôle crucial dans la santé et que l’éducation représente la clé pour l’instaurer dès l’enfance.
«Les facteurs héréditaires et notre génotype ne déterminent que notre prédisposition à la néophobie alimentaire. L’éducation et l’orientation en matière de mode de vie à l’âge adulte peuvent contribuer au développement d’une alimentation diversifiée», explique Markus Perola, professeur de recherche à l’Institut national finlandais de la santé et du bien-être et co-auteur de l’étude.