Évasion

Lettonie : Riga en cinq temps

Avec ses chefs-d’œuvre de l’architecture Art nouveau, ses innombrables clochers et ses dédales de petites rues médiévales, Riga séduit dès le premier contact. La capitale de la Lettonie a toutefois plusieurs autres facettes que sauront découvrir les voyageurs qui veulent bien s’aventurer hors des sentiers battus. Exploration en cinq temps de la plus grande ville des pays baltes.

Le marché central

En débarquant à la gare d’autobus de Riga, le premier bâtiment qui attire le regard est celui du marché central. Ces quatre hangars servaient durant la Première Guerre mondiale à entreposer des zeppelins de l’armée allemande. Aujourd’hui, ils abritent des montagnes de poisson et une foule de produits locaux. On peut aussi s’y rendre uniquement pour flâner tant l’ambiance y est grisante. Les jours de marché sont une tradition bien ancrée chez les Rigois; le marché grouille de vie et on se laisse facilement emporter par le va-et-vient incessant de la foule, par la musique des langues lettone et russe qui s’entremêlent et par les saisissantes variations d’odeurs.

Les maisons de bois

Se dressant ici et là en périphérie de la ville, on trouve à Riga des milliers de maisons patrimoniales en bois. Ces résidences typiquement russes datent du 19e siècle. Si certaines d’entre elles, comme celles du secteur restauré de Kalnciema, charment les passants par leurs couleurs éclatantes, plusieurs sont dans un piètre état. Paradoxalement, les lois visant à protéger le patrimoine nuisent à la conservation des maisons de bois; les règles qui encadrent leur rénovation sont si strictes qu’il en coûte souvent plus cher de rénover une maison que d’en bâtir une nouvelle. D’où ces incendies «accidentels» qui, parfois, les font disparaître…

La forêt de Rumbula

C’est dans la forêt de Rumbula, à 12 km du centre-ville, que s’est déroulé un des plus sombres épisodes de la Deuxième Guerre mondiale. En deux jours, le 30 novembre et le 8 décembre 1941, les commandos de la mort de l’armée nazie y exécutent plus de 25 000 juifs du ghetto de Riga. Aujourd’hui, plusieurs monuments s’élèvent sur le site de ce massacre, rappelant avec sobriété, et dans plusieurs langues, l’horreur de ces deux jours tragiques.

Le gâteau de fête de Staline

Le bâtiment de l’Académie lettone des sciences est immanquable dans le ciel de Riga. Lors de sa construction par les Soviétiques, au milieu des années 1950, l’édifice devient le premier gratte-ciel du pays. Les Rigois le surnomment «le gâteau de fête de Staline», parce qu’il représente parfaitement l’architecture mise de l’avant à l’époque par le régime communiste. Sur chacune de ses façades, on peut voir le marteau et la faucille des Soviétiques, des symboles qui ne font pas l’unanimité parmi les citoyens. Fait intéressant, l’Académie offre aux visiteurs de monter jusqu’au balcon du 17e étage afin d’observer la ville et ses environs.

Les chats de Riga

Qu’ils vous suivent furtivement dans les rues du centre-ville ou qu’ils soient représentés sur une panoplie d’enseignes et d’objets-souvenirs, les chats sont partout à Riga. À tel point qu’ils sont devenus le symbole de la ville. La populaire histoire de ce Letton qui, au début du 20e siècle, pour se venger d’avoir été exclu de la Guilde des commerçants, installe sur sa maison deux statues de chats pointant leur derrière vers le bâtiment de la guilde y est probablement pour quelque chose… Mais au-delà du folklore, leur omniprésence constitue un réel problème pour les refuges qui, eux, en ont plein les bras.

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