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Évasion

Pause détente sur l'île de Djerba en Tunisie

Yves Séguin et Marie-Josée Guy, Guides de voyage Ulysse

Au sud de la Tunisie, près de la côte méditerranéenne, s’étire fièrement l’île de Djerba, l’un des fleurons du tourisme tunisien. Surnommée à juste titre «la douce», cette île, dont la superficie dépasse à peine 500 km2, est habitée en grande majorité par des Berbères. Ces derniers vivent dans ce qu’on appelle des menzels, sorte de fermes agricoles au centre desquelles est érigée la houch (maison) aux allures de forteresse carrée.

En se déplaçant sur l’île, qui fait 25 km de longueur sur 22 km de largeur, il est agréable de constater que les nombreux palmiers, oliviers, figuiers, orangers, abricotiers et vignes en ponctuent le relief presque plat. À ce décor, il faut ajouter les plages paradisiaques qui s’étendent le long de la côte orientale, là où se regroupent la majorité des établissements hôteliers de l’île. Si Djerba tout entière ne devint pas un jardin d’Eden, c’est que l’eau douce y est extrêmement rare, voire quasi inexistante.

Afin de remédier à ce problème, on y a construit une canalisation le long de la chaussée romaine (7 km) qui relie l’île au continent, de manière à y acheminer l’eau potable. Djerba déborde d’activités touristiques, notamment celles liées aux stations balnéaires, telles la voile et la plongée, mais possède également un golf, des spas et un casino, sans parler de la marina.

Houmt Souk
Houmt Souk s’avère l’unique ville d’importance de Djerba, les autres localités (Midoun, Ceduikech, El May, etc.) étant considérées davantage comme des villages. La ville s’est développée à partir du XVe siècle. Grâce à son port, Houmt Souk devint rapidement un marché important où l’on pouvait s’approvisionner en huile, fruits, sel, lainages et poteries. Devenue la capitale de l’île en 1888, Houmt Souk ne cessa de se développer au fil des décennies. Campé à environ 500 m de la mer, le centre-ville se révèle aussi coquet que singulier, avec ses rues débouchant sur de jolies places publiques où vous pourrez siroter paisiblement un thé à la menthe bien chaud.

Les merveilles de l’île
La côte ouest de l’île est la région la plus sauvage de Djerba, et vous n’y rencontrerez que peu de gens ainsi que quelques rares villas çà et là. C’est l’endroit idéal pour faire un pique-nique, d’autant plus que le chemin longe presque continuellement la mer (golfe de Gabès) et qu’on trouve plusieurs petites plages de sable fin. Du côté est du chemin, s’étend l’une des plus importantes palmeraies de Djerba.

Sur la côte ouest, Aghir marque le début des plages de l’île, qui s’étirent sur plus d’une vingtaine de kilomètres. Bien que des dizaines d’hôtels s’y alignent côte à côte, vous trouverez presque toujours un coin plus calme où passer des heures merveilleuses.

Une île mythique
Grâce au poète Homère, auteur de l’Odyssée, Djerba s’inscrit, dès la plus haute Antiquité, dans l’imaginaire des peuples voyageurs. Ulysse, roi légendaire d’Ithaque, débarque avec ses hommes dans l’île des Lotophages, qu’on associe aujour­d’hui à Djerba. Les habitants accueillent les marins fatigués en leur préparant des mets exquis à base de fleurs de loto. Ces fleurs magiques possédaient des vertus particulières, car, après les avoir mangées, les hommes oubliaient famille et patrie, et désiraient finir leurs jours auprès de leurs hôtes si hospitaliers. Ulysse eut bien du mal à convaincre ses hommes de reprendre le cap vers Ithaque.

En vélo
Le vélo s’avère un bon moyen delocomotion pour découvrir tous les secrets de Djerba. Le sol de l’île n’ayant pratiquement aucun relief, il vous sera possible de parcourir d’assez longues distances dans la journée. En revanche, le vent ralentira certainement vos ardeurs. D’Houmt Souk ou de la zone touristique, vous pourrez agréablement parcourir les pe­tites routes tranquilles de l’intérieur ou encore la route touristique qui longe le nord et l’est de l’île.

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