Évasion

La perle de la côte Est américaine

Voici quatre incontournables à ne pas manquer durant un séjour en Caroline du Nord, renommée pour son art de vivre, ses plages immaculées et ses hautes montagnes.

Les Great Smoky Mountains
Ancien cœur du pays cherokee, les Great Smoky Mountains, joyau du massif appalachien des Blue Ridge Mountains, se dressent sur la frontière de la Caroline du Nord et du Tennessee. Partie intégrante de la réserve mondiale de la bio­sphère Southern Appalachian et site du Patrimoine mondial de l’UNESCO, le parc qui en protège la plus grande partie, le Great Smoky Mountains National Park, avec ses paysages de toute beauté, est le plus visité des États-Unis, et l’Appalachian Trail le traverse de tout son long en son milieu, en suivant la frontière interÉtats. Le Great Smoky Mountains National Park offre des vues plongeantes sur des panoramas très colorés en automne, et s’en dégagent souvent des brumes bleutées qui lui confèrent une allure surnaturelle, presque mystique, et qui lui ont donné son nom.

Charlotte
Charlotte, deuxième place financière américaine après New York, a vu ses gratte-ciel s’élever de plus en plus haut depuis la rivalité entre la Bank of America et la Wells Fargo. Or, l’histoire de sa richesse date de 1799, année de la première ruée vers l’or des États-Unis. Le Bechtler Museum of Modern Art possède des collections «Mid-Century Modern» – terme appliqué au mobilier, au design d’intérieur et à l’architecture créés entre 1940 et 1960 – parmi les plus convoitées au monde. Le NASCAR Hall of Fame, temple de la renommée de la National Association for Stock Car Auto Racing, attire les amateurs avec ses simulateurs de voitures de course, ses expositions interactives et ses documentaires sur l’histoire de l’association et sur les coureurs automobiles.

Raleigh
Partie intégrante du «Research Triangle» avec les villes de Durham et de Chapel Hill, leurs universités de recherche et leurs entreprises de haute technologie, Raleigh a été aménagée pour devenir une capitale d’État. Et comme toute capitale américaine, elle compte plusieurs musées, salles de spectacle, sites historiques, parcs récréatifs et, bien sûr, un capitole. D’architecture Greek Revival, le North Carolina State Capitol a été achevé en 1840. Il est un des plus beaux édifices publics de style néogrec au pays, et un des mieux conservés.

Fondé en 1902, le North Carolina Museum of History est le meilleur endroit pour explorer le passé de l’État. Tout y est bien présenté et exposé, depuis les tout débuts de la colonie jusqu’à aujourd’hui. Les superbes collections du North Carolina Museum of Art couvrent toutes les périodes de l’humanité. S’y trouvent aussi bien de l’art funéraire de l’Égypte ancienne que des œuvres contemporaines américaines.

Cape Hatteras
Région reconnue pour ses tempêtes, les Outer Banks sont réputés depuis longtemps pour être le «cimetière de l’Atlantique» [voir encadré], de nombreux navires s’y étant échoués en raison des hauts-fonds. Cette longue langue de terre formée par des îles-barrières inclut l’île d’Hatteras, elle-même prolongée par le cap Hatteras. Exceptionnel par sa situation géographique, le cap Hatteras se trouve à la jonction du Gulf Stream, ce courant marin en provenance des Antilles, et du courant de dérive de Virginie, partie intégrante du courant du Labrador. Cette rencontre des eaux chaudes et froides permet à une faune et une flore marines très variées de s’épanouir à cet endroit, qui demeure le rendez-vous des oiseaux migrateurs, des oiseaux nicheurs et des tortues de mer.

Paradis du plein air, le Cape Hatteras National Seashore, qui s’allonge sur 115km entre Bodie Island et Ocracoke Island, enchante les visiteurs. Il offre de nombreuses plages de sable, d’où se lancent nombre de surfeurs qui apprécient les grandes vagues roulant jusqu’au rivage et de planchistes qui filent à toute allure grâce aux vents qui y soufflent. Il abrite même des sentiers de randonnée pédestre qui sillonnent les dunes, les marais et les boisés environnants.

Plus haut phare en brique des États-Unis avec sa soixantaine de mètres, le Cape Hatteras Lighthouse, qui date de 1870, fut déplacé d’environ 1km vers l’intérieur des terres en 1999 à cause de l’érosion de la côte. Il est possible de grimper à son sommet, pour s’offrir une des plus belles vues de la côte Est américaine. Le Pamlico Sound, qui constitue le plus grand lagon de la côte est des États-Unis, est séparé de l’océan Atlantique par les Outer Banks. Cette vaste baie, idéale pour le surf cerf-volant et le kayak, attire beaucoup de monde.


Le phare de Bodie Island, sur le Cape Hatterras National Seashore /Métro

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Cape Hatteras, cimetière de l’Atlantique

Cape Hatteras forme une avancée de terre sur l’île d’Hatteras, une des îles-barrières des Outer Banks, où tellement de navires se sont échoués qu’on les surnomme le «cimetière de l’Atlantique». C’est qu’au large du cap, le Gulf Stream rencontre le courant du Labrador, et les fruits de cette union contre-nature ont pour nom les Diamond Shoals, des hauts-fonds instables. À cela s’ajoutent les bancs de sable, les courants, les tempêtes et le brouillard, bref, un ensemble de facteurs qui a fait sombrer plus de 2000 navires depuis le XVIe siècle.


Ce texte est tiré du guide Fabuleuse Côte Est américaine d’Ulysse.

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