Sous le (très!) chaud soleil de la Californie, nous avons roulé, fenêtres toutes grandes ouvertes, à travers le magnifique Joshua Tree National Park. À intervalles réguliers, nous nous sommes arrêtés pour prendre des photos de ce paysage qu’on ne voit généralement que dans les films, éblouis.
C’était après avoir conduit plusieurs heures jusqu’au coeur du désert, ses champs d’éoliennes, ses cactus et sa douce rougeur.
Quelques jours plus tôt, nous étions arrivés à Indio, plus précisément dans la vallée de Coachella, hôtesse du Coachella Valley Music and Arts Festival, l’un des plus grands festivals extérieurs de musique au monde.
Comme pour des centaines de milliers de personnes de partout à travers le monde, notre voyage commençait ici, sur le gazon presque parfait de l’Empire Polo Club converti, le temps d’une longue fin de semaine, en terrain de jeux immense pour amoureux de musique. En fait, le tout ressemblait étrangement à ça:
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Trois jours de concerts sous une température frôlant les 40 degrés Celsius plus tard, nous avons quitté le Shadow Hills Resort pour aller respirer un air beaucoup plus frais, du haut des 2595 mètres du mont San Jacinto, superbe parc national au sommet enneigé surplombant Palm Springs.
Puis, de retour sur la route, nous avons traversé le désert à nouveau, en symbiose parfaite avec cette nature surréaliste et ces champs de Joshua Trees à perte de vue.
Je dois l’avouer, c’était ma première fois… Ma première fois en Californie! C’est pour cette raison que j’ai voulu tout voir en un seul et même petit voyage de dix jours. C’est d’ailleurs ce que font la plupart des touristes croisés sur la route, d’Indio à Palm Springs et de Los Angeles à Santa Monica.
Nous nous sommes ensuite rendus dans la cité des anges – moi, folle de cinéma, j’étais véritablement… aux anges! – le temps d’une journée bien remplie.
La groupie en moi avait tout planifié: déjeuner dans un café de quartier branché, passage obligé devant le fameux Ivy (le restaurant-terrasse préféré des stars en manque d’attention), lèche-vitrine des boutiques de luxe du Robertson boulevard, apéro d’après-midi au célèbre Château Marmont (oui, il est possible, pour le commun des mortels, d’y prendre un verre, mais en après-midi uniquement, les soirées étant réservées aux stars habituées), ballade sur le Hollywood Walk of Fame, arrêt devant le Kodak Theatre et le Grauman’s Chinese Theatre, jalousie dans les beaux quartiers de Beverly Hills, coup d’oeil sur Rodeo Drive, joie intense en dévalant Melrose Avenue et ses dizaines de boutiques et photo panoramique de l’enseigne HOLLYWOOD.
Si nous avions eu plus de temps, j’aurais voulu tenter de m’infiltrer à travers les quartiers huppés et les collines de Bel Air, sortir danser au Viper Room (dont Johny Depp est l’un des propriétaires) et me faire surveiller par un sauveteur au maillot rouge sur la plage de Malibu… mais nous devions déjà reprendre la route, direction Santa Monica, puis San Francisco.
J’avais lu que la plupart des touristes, lorsqu’ils visitent San Francisco, se surprennent à s’intéresser rapidement au prix des appartements. C’est tout à fait vrai, car si je le pouvais, j’y déménagerais dès demain. Pour son architecture, son atmosphère à la fois calme et branchée, ses quartiers colorés, son ouverture, sa simplicité et son petit côté européen, San Francisco s’est facilement taillé une belle place dans le Top 5 de mes villes favorites au monde.
Au populaire Fisherman’s Wharf, nous avons découvert les marchés du Ferry Plaza et ses kiosques de poissons et de légumes, ses restos – où ne sont utilisés que des produits locaux – ses chocolateries et ses boulangeries qui creusent immanquablement l’appétit.
Nos pas nous ont mené à travers le plus grand quartier chinois à l’extérieur de la Chine, tout au bout du quartier North Beach, dans le quartier huppé de Nob Hill (et sa Grace Cathedral) puis au coin des célèbres rues Haight et Ashbury, où déambulent encore aujourd’hui de vieux hippies aux allures psychédéliques et où vintage, fast-food, pubs et graffitis s’entendent à merveille.
Nous avons pris le thé au Japanese Tea Garden du Golden Gate Park, visité The Rock en fin de soirée, question de terminer la visite de la célèbre prison dans la noirceur, rendant l’expérience un peu plus intrigante.
Le lendemain, nous nous sommes rendus aux Muir Woods – l’un des parcs nationaux du Golden Gate, à trente minutes de San Francisco – pour marcher à travers la forêt de longs arbres redwood, certains vieux de 1000 ans.