Mes voyages font de moi une personne meilleure. Parce qu’ils me font grandir, qu’ils me permettent de me retrouver et de me recentrer. Parce qu’ils me façonnent, qu’ils me font voir la vie d’une façon incomparable et qu’ils me changent aussi profondément.
«Nous vivons tous sous le même ciel, c’est déjà ça de gagné», m’a écrit un ami un jour. Mon ciel à moi est composé de chacune de ces rencontres, de chacun de ces heureux hasards.
Mes voyages, à travers cette vie que je mène – et ce, même lorsque je suis à Montréal – de façon parfois excessive, mais assurément passionnante, me font rencontrer des gens inoubliables, dans des lieux spectaculaires.
Souvent, je pense à eux et parfois, je trouve même le temps de rattraper certains d’entre eux, à un coin ou l’autre de cette belle planète.
Au Brésil, c’est mon ami Paolino qui m’a présenté à sa horde d’amis brésiliens, rapidement devenus également les miens. C’est lui qui m’a fait visiter son pays, un brin protecteur, et qui me l’a fait aimer encore plus que si je l’avais découvert en simple touriste. C’est Paolino, sa mère, sa sœur, son cousin, ses amis et sa copine Amanda qui m’apparaissent lorsque je pense au soleil et aux plages de Joao Pessoa.
En Équateur, il y a eu Paola, charmante et tout aussi fofolle que moi. Pao et ses amis qui ne parlaient pas anglais mais avec qui j’ai réussi à avoir de fabuleuses conversations. Pao et quelques rendez-vous manqués, des hôtels improvisés et des fous rires qui couvraient la musique des boîtes de nuit de Quito.
En Colombie, le travail s’est transformé en pur plaisir à la rencontre de David, ce guide rapidement devenu complice, ce Colombien qui parlait presque mieux que moi en français! À deux, le souffle court parfois, comme lorsque nous nous sommes retrouvés tout au sommet de Bogota, nous avons vu la ville comme aucun autre journaliste ne l’avait fait avant, souvent presque comme des enfants.
J’ai retrouvé Mexico et de vieux amis: Samantha, Louis, Maurico et Soraya. Ensemble, nous avons maintes fois refait le monde, à travers les pyramides, les églises et quelques verres de tequila…
À Londres, chaque fois que j’y retourne, mon coeur se serre lorsque j’aperçois mon fidèle ami John ou mon cher Petter. Il semble que l’Angleterre ne puisse exister sans eux, que même la pluie semble joyeuse à leurs côtés.
En Allemagne, tout récemment, Christian et moi avons transformé une simple connaissance en jolie amitié. Christian qui désirait me montrer tout de sa ville, que je connaissais étrangement déjà. Autour d’une table, quelques verres à la main, sur la terrasse la plus bondée de cette paisible ville allemande, l’Angleterre, la République tchèque, le Brésil, l’Afrique du Sud et le Canada n’avaient jamais semblé si proches.
Très souvent, je pense à tous ces gens qui ont transformé ma vie, mes voyages.
Et alors, soudain, la Terre semble diablement plus petite.
Lorsqu’un voyage prend tout le sens du mot amitié:
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