Dans La Havane de la révolution, les cartes de crédit américaines ne sont pas acceptées, les boissons américaines sont remplacées par des marques cubaines maison, on évite de parler des États-Unis, on vénère le Canada et l’Angleterre et on porte fièrement des chandails et autres babioles à l’effigie de Che Guevara.
Dans La Havane d’après 1959, tout ce qui reste des années précédentes, ce sont ces vieilles voitures américaines converties en taxis, des quartiers en ruines lorsque l’on s’aventure à l’extérieur de la vielle Havane – elle superbe et coloniale – un quartier chinois qui n’a plus rien de chinois et un vent de liberté que l’on étouffe légèrement, à coup de gentillesses intéressées et d’images du Che envahissant chaque recoin de la ville.
Pourtant, j’adore la Havane.
Pour sa révolution et son histoire.
Pour ses plages superbes à moins de 15 minutes d’autobus.
Pour ses vrais de vrais Mojitos.
Pour sa musique, sa danse et son ambiance toujours festive.
Puis, pour son musée de la Révolution (Museo de la Revolucion) qui retrace le chemin parcouru par les révolutionnaires de la société cubaine jusqu’à son renversement.
Pour la Plaza de la Revolucion, dans le quartier voisin de Vedado, où se sont produites – et se produisent encore aujourd’hui – de grandes manifestations dont celle du 26 juillet… et surtout, pour cet énorme portrait du Che sur la façade de l’édifice du ministère de l’Intérieur.
Le Vedado
D’aileurs, la plus belle façon de se rendre dans le quartier Vedado est d’emprunter le Malecon, ce charmant et presqu’infini trottoir longeant l’océan et sur lequel viennent se cogner les fortes vagues de la mer des Caraïbes. On y marche, main dans la main ou on saute à bord d’un vélo-taxi pour se rapprocher de ces immeubles et grands hôtels aux couleurs pastelles. On quitte ainsi la vieille Havane pour cette colline boisée devenue quartier chic aux demeures impressionnantes.
C’est en suivant la calle 23, artère principale de la ville, que l’on peut véritablement prendre le pouls du quartier. On traverse les petits march
L’ Université de La Havane (l’Universidad de La Habana), superbe avec son architecture néoclassique, vaut aussi assurément le détour. Son impressionnant escalier aux 163 marches, l’Escalita, ainsi que la Plaza Ignacio Agramonte qui se trouvent derrière le bâtiment principal, au cœur du campus, sont tout simplement splendides. Le campus abrite, de plus, deux musées: Le Museo Antropologico et le Museo Napoloeonico.
Sur les traces d’Hemingway
Le populaire écrivain américain Ernest Hemingway fait partie intégrante du «patrimoine» cubain et havanais. On retrouve des traces de son passage et de son amour pour Cuba partout à travers la capitale et il est facile de suivre ses pas à travers cette Havane qui lui était si chère.
Il faut d’abord visiter sa chambre préférée (la 511), restée intacte avec ses manuscrits, ses photos et sa machine à écrire, à l’hôtel Ambos Mundos, puis se rendre, à deux pas de là, siroter SON mojito et casser la croûte au cœur de la musicale cacophonie du restaurant-bar La Bodeguita des Medio.
On peut ensuite sortir de la ville pour aller faire un tour de bateau à la marina Hemingway ou bien marcher tout simplement le long du Malecon – joli trottoir au bord de la mer – l’une de ses œuvres à la main (œuvre que l’on aura achetée des bouquinistes de la Plaza de Armas, dans la langue de son choix.)
En fin d’après-
Puis, à l’est de La Havane, dans la ville portuaire de Cojimar où son célèbre bateau El Pilar fut si souvent amarré, il faut aller manger à La Terraza, l’un des restaurants préférés d’Hemingway où, jusqu’à récemment, on pouvait espérer rencontrer Gregorio Fuentes, le défunt héros capitaine du Vieil homme et la mer.
Pour avoir un aperçu de cette chaude Havane, voyez cette vidéo d’un Glober de notre communauté :
http://glober.tv/fr_CA/videos/globers/dreaming-in-cuban/291/