Samuel Milette-Lacombe est membre d’une nouvelle association qui rassemble les défenseurs de la mobilité active notamment à vélo. Il explique la raison d’être d’un tel regroupement à Ahuntsic-Cartierville.
À quoi sert votre nouvelle association?
L’Association pour la mobilité active Ahuntsic-Cartierville (AMAAC) veut promouvoir des trajets à pied ou à vélo sécuritaires. On veut que ce soit plus facile et plus agréable de se promener et passer de l’autosolo vers des transports actifs.
Il y a déjà des regroupements qui font un peu la même chose.
On fédère ces organismes, comme Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville(MEAC) ou bien Ahuncycle. Nous essayons de voir comment ces gens peuvent collaborer pour faire avancer notre cause, la mobilité active, qui fait aussi partie de leur mission. On veut aussi favoriser le déplacement en transports en commun pour les distances plus longues. C’est aussi dans notre créneau.
Revendiquez-vous plus de pistes cyclables?
Il y a beaucoup de développement à faire. Ahuntsic-Cartierville est historiquement un quartier développé autour de l’automobile. Il y a certes les pistes Sauriol et Prieur qui rejoignent des écoles et des parcs. Elles se connectent aussi au Réseau express vélo [sur les rues Berri et Lajeunesse].
On travaille pour avoir un lien cyclable sur les rues Saint-Hubert et Émile-Journault, près du Collège Ahuntsic. Il y a un projet de voie réservée sur le boulevard Henri-Bourassa qui comprend aussi un aménagement cyclable. On va suivre de près ce dossier-là.
Quand on parle de pistes cyclables, on trouve souvent de la résistance chez les automobilistes qui voient des places de stationnement disparaître.
C’est surtout le changement qui génère de la résistance. En revanche, on voit aux abords des écoles des pistes sécurisées. Quand on voit les écoliers qui se promènent pour aller à l’école chaque jour, on se dit que cela n’aurait pas pu se faire sans enlever une ligne de stationnement. Quand les automobilistes voient ce qu’on a créé, ils se disent que cela vaut la peine de le faire. Il n’y a rien de farfelu à donner plus d’espace au transport actif.
Quels sont les bienfaits de la mobilité active?
Il y a l’aspect écologique [la réduction des émissions de gaz à effets de serre], il y a aussi l’impact sur la santé avec les activités physiques par la diminution de l’auto-boulot-dodo.
Comment une association vous permet-elle de mieux porter ces demandes?
Plusieurs membres de l’association faisaient des demandes au 311. C’est une démarche qui n’est pas rassembleuse. Au lieu de cela, nous élaborons un cahier de revendications que nous pouvons présenter aux autorités. Il y a certains éléments qui touchent au Plan local de déplacement (PLD), d’autres pointent vers des choses qui n’ont pas été prévues. On voudra très probablement faire le point sur ce PLD avec l’arrondissement à une certaine fréquence.