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Dre Gupta: docteure qui encourage l’inclusion des femmes dans la science

Dre Indra Gupta

Dre Indra Gupta

Nul ne pourrait nier le parcours prestigieux de la docteure Indra Gupta dans le domaine médical et scientifique. Pédiatre à l’Hôpital de Montréal pour enfants, elle est devenue en janvier dernier directrice adjointe de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM). Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, elle raconte son parcours et son engagement pour l’inclusion dans le domaine scientifique.

Si tout au long de sa vie la Dre Indra Gupta a connu une multitude de mentors, ses parents représentent toutefois ses premières influences. Tous deux se sont rencontrés sur les bancs de l’université. Son père est originaire de l’Inde, pays qu’il a quitté pour poursuivre ses études supérieures au Canada, et sa mère a grandi dans un petit village du nord de la Saskatchewan.

«Ils m’ont toujours encouragée à être curieuse et à apprendre beaucoup […] pour eux, c’était vraiment important de poursuivre l’éducation.»

À la suite de ses études universitaires, la Dre Gupta a donc pu continuer dans le domaine de la recherche. Son travail se centre sur les maladies congénitales chez les enfants, notamment celles qui touchent les reins et les voies urinaires.

Elle est aujourd’hui professeure au Département de pédiatrie ainsi que directrice par intérim de la Division de néphrologie pédiatrique à l’Hôpital de Montréal pour enfants et également directrice adjointe de l’IR-CUSM.

Science et inclusion

«Je trouve que maintenant on vit dans un monde qui est beaucoup plus ouvert aux femmes, surtout celles qui sont scientifiques et médecins», assure la Dre Indra Gupta, qui dirige l’IR-CUSM en compagnie de deux autres femmes, la directrice exécutive et scientifique en chef, la Dre Rhian M. Touyz, et la seconde directrice adjointe, la Dre Louise Pilote.

Au fil des ans, les femmes ont trouvé leur place dans le domaine. Quand la docteure commençait ses études, la proportion de femmes dans sa classe était selon elle d’environ 30%, un chiffre qui avoisine les 50-60% aujourd’hui.

La docteure constate toutefois que des problématiques persistent, notamment pour les femmes issues de minorités visibles.

«Pour ce groupe, il y a encore des préjugés, c’est pourquoi on a beaucoup de programmes maintenant. Même pour moi, comme directrice, je suis très vigilante; quand il y a un nouveau poste, il faut vraiment que l’on soit inclusif et que l’on pense ethnicité et diversité», indique-t-elle. Des cours à cet effet sont donnés aux membres du comité, un type d’initiative qui n’existait pas aux débuts de la carrière de la Dre Indra Gupta.

Pour ce qui est de la vie de famille, la scientifique se réjouit de la possibilité de concilier celle-ci avec une carrière, même si parfois une grossesse et un congé de maternité peuvent être un frein pour les femmes dans l’avancement professionnel.

Encourager les femmes

La Dre Indra Gupta n’hésite pas à prendre le rôle de mentore auprès de jeunes femmes scientifiques, que cela soit en tant que professeure ou directrice, en les encourageant à poursuivre leur carrière.

Aux jeunes femmes qui voudraient entreprendre des études scientifiques, elle recommande de poursuivre leur passion, de travailler fort et d’être ouvertes aux commentaires de l’entourage professionnel, qu’ils soient positifs ou négatifs. 

«Les femmes apportent une perspective scientifique vraiment unique; en général, nous travaillons en équipe et on croit que la collaboration est essentielle pour faire avancer la science.»

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