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Science, génie et inclusion: l’ÉTS encourage les femmes

L’École de technologie supérieure située dans le Sud-Ouest de Montréal. Photo: Métro Média - Mario Beauregard

Afin d’encourager l’inclusivité des femmes dans les domaines scientifiques et de l’ingénierie, l’École de technologie supérieure (ÉTS) a mis en place plusieurs initiatives, dont une exposition, à la bibliothèque, é(e)+ : trajectoires des femmes en STIM, qui s’accompagne de divers événements ouverts à tous.

Alors que la pandémie venait tout juste de frapper le Québec, la bibliothèque de l’ÉTS commençait à organiser une exposition entièrement centrée sur les femmes dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM). Présentée jusqu’au 8 mars 2022, elle met en valeur des dates importantes et des figures marquantes comme la naturaliste Marcelle Gauvreau ou l’ingénieure Yvonne Brill.

«On voit autant chez les étudiantes actuelles que les femmes qui sont plus loin dans leur carrière l’importance des mentores et des modèles», explique la bibliothécaire qui a participé à la conception de l’exposition, Frédérique Duval.

L’exposition à la bibliothèque de l’ÉTS – Gracieuseté

Plusieurs initiatives au sein de l’école tentent d’attirer les femmes dans les domaines des STIM, alors qu’elles représentent environ 20% de la population estudiantine. Certains domaines ne comprennent qu’une très petite proportion de femmes: elles ne sont que 7% en génie mécanique et 10% en génie de la production automatisée et génie des technologies de l’information, comme le rapportent les statistiques de 2022 du regroupement étudiant Les Ingénieuses de l’ÉTS.

Le Programme G-Change, une initiative de l’ÉTS, s’inspire de la vision 30 en 30 d’Ingénieurs Canada, qui a pour objectif de voir 30% de femmes en génie en 2030. Ainsi, G-Change offre plusieurs bourses pour les étudiantes et candidates, et organise une diversité d’événements pour les jeunes femmes de 15 à 19 ans.

La bibliothèque de l’ÉTS accueillera également le 11 février prochain une exposition temporaire, Femmes scientifiques canadiennes: 30 modèles inspirants, organisée par les jeunes filles de l’organisme Les Scientifines.

Garder les femmes

Si attirer les femmes dans le monde de l’ingénierie est un enjeu important, il faut pouvoir par la suite assurer qu’elles bénéficient de conditions favorables pour y rester.

Le 7 février dernier, l’ÉTS présentait une conférence intitulée La diversité des genres en sciences et en génie: comment rendre nos milieux plus accueillants, animée par la professeure titulaire de la Chaire pour les femmes en science et en génie au Québec (CFSNG), Eve Langelier. Cette dernière a abordé plusieurs études de cas portant sur des situations sexistes qu’ont pu rencontrer certaines femmes dans le contexte professionnel, comme des remarques ou des actes déplacés. Cela peut expliquer en partie pourquoi des femmes peuvent décider de quitter le milieu. Ces situations peuvent concerner également d’autres groupes marginalisés, qui affrontent parfois des difficultés d’emploi.

Afin de pouvoir garder les femmes dans le monde de l’ingénierie, la professeure recommande de sensibiliser la communauté aux biais et stéréotypes de genre, afin de pouvoir les reconnaître, les éviter et agir contre ceux-ci. Elle encourage l’enseignement et la mise en valeur de modèles féminins dans les STIM.

«Pour nous, c’est important d’avoir des ateliers de sensibilisation comme celui-là, mais aussi d’avoir un volet inspiration qui met en valeur le travail de recherche que ces femmes-là font dans différents milieux», indique Frédérique Duval.  

D’autres activités sur le même thème devraient avoir lieu prochainement en ligne et au sein de l’ÉTS.

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