À 16 ans, la liste des engagements communautaires d’Iles Ousmer est impressionnante. Il est président du Conseil général des élèves de l’école secondaire Henri-Bourassa, en plus de siéger au conseil d’établissement, de s’impliquer au comité vert et à la radio étudiante. Pour lui, il n’est jamais trop tôt – ou trop tard – pour changer les choses.
Iles a un horaire chargé. Après son entrevue avec Métro, il doit se rendre à l’atelier de Lab Design de Montréal-Nord. Avec le comité vert, il tente de ressusciter une friperie créée et fermée à l’école il y a 20 ans.
Et quand la température le permettra, il recommencera à ramasser les déchets autour de l’école avec la patrouille verte.
«Il n’est pas trop tard, 4e ou 5e secondaire, pour changer les choses à l’école, soutient-il. C’est comme pour l’environnement: on ne peut pas se dire « dans 100 ans, à la montée des eaux, je ne serai plus là ». Je me dis, les jeunes qui vont venir après moi, il ne faut pas les oublier.»
Au-delà de l’école
Iles habite Tétreaultville et fréquente l’école Henri-Bourassa pour son programme d’éducation internationale, un programme qu’il aime d’«amour», pour ses valeurs humanistes.
Au Conseil général des élèves, il se mobilise d’ailleurs pour en élargir l’accès aux élèves ayant de moins bons résultats académiques.
Depuis quelque temps, son engagement dépasse largement l’école. Il est président du Café BJR du Carrefour jeunesse-emploi Bourassa-Sauvé. Il participe aussi au projet de journalisme et de podcast jeunesse à la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord.
L’an dernier, à sa grande surprise, un billet d’humeur qu’il a écrit pendant un cours de français s’est retrouvé parmi les neuf textes retenus sur 1500 dans le cadre du Scriptarium 2021, un projet d’écriture théâtrale parrainé par la chroniqueuse Manal Drissi. Par la bande, il a ensuite pu participer à l’émission Paroles d’ados, à Radio-Canada.
«J’aime apprendre, mais aussi transmettre des connaissances. Je suis volubile et très communicatif», explique-t-il.
Voir grand
Ies veut-il devenir politicien, comme semblent le penser, taquins, certains de ses amis?
Oui, car il croit que les politiciens ont un réel pouvoir pour changer les choses.
Mais il veut aussi faire d’autres métiers. «La pédiatrie m’intéresse», glisse-t-il. Il pourrait également faire un doctorat, étudier toute sa vie ou enseigner.
Au cégep, il rêve de fréquenter le Collège Jean-de-Brébeuf, comme les Pierre Eliott Trudeau et Jean Coutu de ce monde, puis rien de moins que l’Université Harvard.
«Je ne vois pas la vie comme une carrière et une retraite. Je veux apprendre des choses et avoir des expériences. Il faut viser la lune pour atterrir dans les étoiles», conclut-il, citant Oscar Wilde.