Lachine

Lock-out et grève pour les employés de Rolls-Royce Canada

Des employés de Rolls-Royce Canada manifestant devant l’usine, mercredi matin.

L’entreprise Rolls-Royce Canada, spécialisée dans l’entretien de moteurs d’avions, a décidé de mettre ses employés en lock-out, alors que ceux-ci étaient réunis en assemblée générale, mardi soir, pour voter sur un mandat de grève. La CSN, qui représente les employés, en a fait l’annonce par voie de communiqué.

La centrale syndicale a indiqué avoir mis en œuvre le mandat de grève dont elle s’était dotée avec 94% d’appuis lors de la séance immédiatement après avoir été mise au courant de la décision de l’entreprise. Des employés ont piqueté devant l’usine située sur le chemin Côte-de-Liesse, à Lachine, ce mercredi matin.

«Cela fait des mois que nous plaidons à la table de négociation pour que les besoins des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce soient pris en compte. Mais les réponses de l’employeur nous déçoivent», a affirmé le président du syndicat, Frédéric Labelle, dans le communiqué de la CSN.

«Nous sommes le cœur de cette entreprise. Sans notre travail, reconnu dans l’industrie comme étant de qualité exceptionnelle, Rolls-Royce ne pourrait aspirer être parmi les grands du secteur», a-t-il ajouté.

Les 530 syndiqués sont sans convention collective depuis mars 2020. Ils exigent notamment l’élimination des clauses des régimes de retraite et d’assurances collectives désavantageuses pour les nouveaux employés. Les travailleurs demandent aussi une augmentation salariale, de meilleurs horaires et une bonification des congés.

«Rolls-Royce Canada doit comprendre que c’est légitime pour les travailleuses et les travailleurs d’établir leur priorité et de vouloir améliorer leurs conditions de travail, particulièrement au moment où l’industrie s’arrache la main-d’œuvre qualifiée», a affirmé la présidente de la CSN, Caroline Senneville, par voie de communiqué.

Réponse de Rolls-Royce

Du côté patronal, Rolls-Royce a confirmé «qu’un conflit de travail est en cours à son établissement de Montréal», sans vouloir parler de lock-out.

«Nous avons entretenu jusqu’ici une solide relation de partenariat avec nos syndicats et travaillons de façon diligente à la conclusion d’une entente profitable pour les deux parties, qui nous permettra de poursuivre cette relation», a affirmé l’entreprise par courriel.

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