Anjou

REM de l’Est: le CEM-E dénonce une «ingérence» de la ministre Rouleau

Chantal Rouleau, ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal

Chantal Rouleau, ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal.

Le Collectif en environnement de Mercier-Est (CEM-E) soutient que la prise de position de la ministre Rouleau en faveur du train léger constitue une ingérence politique inacceptable dans le processus de redéfinition du projet de transport collectif dans l’est de Montréal par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).

Le CEM-E demande donc au gouvernement du Québec de laisser les experts de l’ARTM effectuer leur analyse «de façon indépendante» afin que «l’ensemble des options» soient étudiées.

Cette sortie du collectif fait suite à une récente entrevue de la ministre responsable de la Métropole et déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, publiée dans Le Devoir. Elle réitère que malgré le retrait de la CDPQ Infra du dossier, le nouveau «REM de l’Est» ne sera pas un métro ou un tramway, mais un train léger qui roulera «en grande partie» en aérien.

«On a confiance en l’ARTM, mais c’est comme s’il y avait une épée de Damoclès au-dessus de leur tête», déplore le vice-président du CEM-E et responsable du dossier du transport collectif, Daniel Chartier.

L’insistance malsaine de Mme Rouleau, ça laisse augurer rien de bon.

Daniel Chartier, vice-président du CEM-E

Le Collectif considère que vouloir imposer le train aérien sans que les autres options soient véritablement étudiées constitue «une erreur grossière», et fait fi de tous les autres aspects qui doivent être considérés, «comme l’accessibilité universelle, la convivialité, l’amélioration de la desserte locale sur tout le territoire, la cicatrice urbaine que constituerait un train aérien dans les quartiers déjà habités».

Un mandat «très clair»

Si l’ARTM n’a pas voulu se prononcer sur le mandat que lui a donné le gouvernement et confirmer que plusieurs modes de transport seront à l’étude, le cabinet de la ministre Rouleau répond de son côté que le mandat est très clair.

Mieux s’arrimer aux lignes de métro, développer une intégration urbaine harmonieuse dans Mercier-Est, considérer un prolongement de la branche Est vers Lanaudière et de la branche Marie-Victorin vers Laval, sont les directives que l’ARTM a reçues de la part du gouvernement et de la Ville de Montréal, indique l’attachée de presse de la ministre, Catherine Boucher.

En plus de l’ARTM, le comité de travail qui a repris la barre du projet est constitué de la Ville de Montréal, du ministère des Transports (MTQ) et de la Société de transport de Montréal (STM). Leurs recommandations doivent être déposées d’ici la fin de l’année.

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