Soutenez

Les changements au REM de l’Est accueillis avec prudence

La ministre responsable de la région de Montréal et de la Métropole, Chantal Rouleau, le premier ministre du Québec François Legault, la mairesse de Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois, et la mairesse de la Ville de Montréal, Valérie Plante, ont annoncé que le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal reprennent le projet du REM de l’Est sans la Caisse de dépôt et placement du Québec.
La ministre responsable de la région de Montréal et de la Métropole, Chantal Rouleau, le premier ministre du Québec François Legault, la mairesse de Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois, et la mairesse de la Ville de Montréal, Valérie Plante, ont annoncé que le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal reprennent le projet du REM de l’Est sans la Caisse de dépôt et placement du Québec. Photo: Josie Desmarais/Métro

Après l’annonce du changement de gouvernance dans le projet du REM de l’Est, ainsi que la disparition du projet au centre-ville, les différentes parties concernées accueillent ces nouveautés avec une certaine réserve.

Les deux principaux regroupements économiques concernés, soit la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) et la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM), déplorent notamment la disparition du tronçon centre-ville du REM de l’Est.

L’est de l’île représente un immense potentiel, que ce soit pour répondre au besoin d’espaces industriels, pour le développement de zones d’habitation et de nouveaux pôles commerciaux ou pour la création d’espaces verts. Nous réitérons l’importance de se doter d’une infrastructure qui crée un lien fluide jusqu’au centre-ville.

Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain

La Chambre de commerce de l’Est de Montréal estime que l’abandon du tronçon du centre-ville pourrait créer une iniquité territoriale et ainsi défavoriser une partie de la population.

«Il est impensable d’envisager que l’ouest de l’île et la Rive-Sud auront un lien direct avec le centre-ville de notre métropole, alors que l’est de Montréal sera en reste», explique Catherine Nesterenko, vice-présidente exploitation et affaires gouvernementales. «D’un point de vue de revitalisation de l’est de Montréal et d’attractivité du territoire pour les entreprises, les employés et les résidents, cette connexion demeure essentielle.»

Pour la CCMM, relier l’est de la métropole au centre-ville permettrait d’encourager le secteur privé à y investir et à y créer de bons emplois, au bénéfice de la population.

«C’est pour cette raison que nous avions applaudi le mandat confié à la CDPQ et que nous avions donné notre appui au projet sur la table, malgré les difficultés d’intégration du tracé aérien au centre-ville», a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la CCMM.

Pour Mme Nesterenko, le REM de l’Est, dans la forme proposée par CDPQ Infra, offrait la vision d’une «infrastructure de transport collectif pouvant servir de réel levier de revitalisation du territoire de l’est de Montréal».

Un projet réalisable à temps?

Avec ce retour à la table à dessin et les discussions à entamer avec les nouveaux partenaires, force est de constater que les Montréalais et Montréalaises de l’est et du nord-est devront patienter avant de voir ce projet de transport collectif se réaliser.

Aref Salem, chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal

Les deux chambres s’entendent sur la nécessité d’obtenir un échéancier clair de la part du gouvernement pour la mise en service de ce projet au courant de la décennie.

Québec solidaire et Ensemble Montréal accueillent les changements annoncés, mais déplorent une «perte de temps» dans le déroulement du projet. Cette perte de temps aurait installé le doute quant à la finalisation du projet.

«Le gouvernement termine son mandat tout en cafouillage en ne livrant rien de concret à l’est de Montréal en matière de transport», affirme Alexandre Leduc, responsable de Québec solidaire en matière de transports à Montréal. Selon M. Leduc, les citoyennes et citoyens de Montréal ont besoin de solutions qui profitent à leur qualité de vie et doivent être au cœur des décisions.

«Il faut absolument saluer le mouvement citoyen qui a réussi à faire reculer le gouvernement sur un mauvais projet qu’il tentait de nous enfoncer dans la gorge!», ajoute M. Leduc.

REM de l’Est: quels changements?
Le premier changement par rapport au projet initial est l’abandon du tracé controversé du REM de l’Est dans le centre-ville. L’abandon de ce trajet changerait beaucoup trop les projets de la CDPQ, qui a décidé de se retirer du projet. Le reste du tracé est pour le moment conservé.
Désormais, le ministère des Transports, la Ville de Montréal, la Société de transport de Montréal (STM) et l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) seront responsables du projet.

Inscrivez-vous à notre infolettre et recevez un résumé, dès 17h, de l’actualité de Montréal.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.