Ahuntsic-Cartierville

L’Institut Pacifique veut apaiser le voisinage

Institut Pacifique

Le nouveau bâtiment de l’Institut Pacifique fait deux étages. Il comprend des nouveaux locaux d’activité et il est doté d’un système de climatisation et de chauffage installé sur le toit.

Depuis qu’il a décidé d’agrandir ses locaux, un organisme voué à la médiation et à la résolution de conflits se retrouve lui-même à gérer des litiges avec ses voisins immédiats. Des négociations sont toujours en cours pour éliminer les irritants.

Tout a commencé en 2016 quand l’Institut Pacifique, qui développe des programmes de résolution de conflits dans les milieux scolaire et sportif, a décidé d’ajouter des locaux à son bâtiment situé dans le secteur historique du boulevard Gouin est. Des voisins s’étaient opposés aux dimensions du nouvel l’immeuble et à certains aménagements pour permettre le stationnement des bus scolaires.

Après plusieurs rencontres et discussions, l’organisme a refait ses devoirs et a proposé un projet plus acceptable par le voisinage. Les travaux ont été lancés en avril 2018. Or ces derniers jours, alors que le nouveau bâtiment vient d’être inauguré, les mêmes voisins sont revenus à la charge.

«Le problème : c’est le bruit de la ventilation avec une intensité et des fréquences dérangeantes à toute heure de la journée et l’éclairage intérieur du bâtiment qui illumine l’extérieur avec intensité, créant un halo lumineux», déclare Serge Mcnicoll au nom de la vingtaine de voisins qui l’ont délégué pour déposer une pétition aux élus de l’arrondissement. Pour eux il s’agit de nuisances à leur qualité de vie.

Solutions en vue

Shirlane Day, directrice de l’Institut Pacifique, convient que cela fait beaucoup de négociations pour un agrandissement. «Cela s’appelle vivre notre mission, lance-t-elle. Il faut dire aussi que nous avons bien réussi jusqu’à maintenant.»

Elle assure que toutes les normes de construction ont été respectées, mais elle conçoit que le nouveau bâtiment peut être à l’origine de certains irritants alors que les travaux viennent de se terminer.

«Je peux comprendre qu’ils trouvent qu’il y a beaucoup de lumière parce qu’il y a un grand nombre de fenêtres. Cela dit, les activités s’arrêtent à 20h30, il n’y en a pas les fins de semaine et durant l’été.»

Pour le bruit, elle précise qu’il y a encore du travail à faire. «Le calibrage des appareils de climatisation et du chauffage n’est pas encore fait», dit-elle.

Toutefois, l’organisme a pris un engagement avec les citoyens, en présence de Jérôme Normand, le conseiller du district du Sault-au-Récollet, pour explorer des solutions réalisables. «Pour la lumière, nous sommes ouverts pour ajouter des stores ou des gradateurs.»

Elle a promis également une étude de faisabilité pour un mur acoustique au-dessus de la bâtisse. «Selon les plans acceptés par l’arrondissement, nous devons réaliser un mur végétal qui devrait réduire le bruit», rappelle-t-elle. Elle s’est engagée aussi à présenter des réponses détaillées en février.

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