La communauté religieuse des Soeurs de la Providence fondée par Émilie Gamelin, qui a fait des soins aux malades, aux vieillards et aux personnes démunies, son œuvre principale, célébrait mercredi dernier, le 50ième anniversaire de sa maison-mère de la rue de Salaberry.
Les résidents de Bordeaux-Cartierville et du nord de Montréal en général, doivent beaucoup à la communauté des Soeurs de la Providence dont la plus grande réalisation dans ce secteur fut sans doute l’Hôpital du Sacré-Coeur, que les religieuses ont administré pendant de nombreuses années tout en appliquant avec compétence, les meilleures pratiques de nursing auprès des malades.
Jadis installées au centre-ville et sur la rue Fullum, les Soeurs de la Providence ont relocalisé leur maison-mère en construisant un immeuble d’une dizaine d’étages dans le vaste quadrilatère occupé au nord par l’Hôpital du Sacré-Coeur. Présentes dans la gestion d’hospices, d’asiles et de refuges, les Sœurs de la Providence ont élu domicile rue de Salaberry en 1963.La communauté comptait à l’époque beaucoup plus de membres et ses activités rayonnaient dans tout le pays et même au-delà des frontières. Toujours présentes dans le vaste monde, plus particulièrement en Égypte, au Cameroun, au Salvador et bien sûr aux États-Unis et dans l’ensemble du Canada, les Sœurs de la Providence ont quelques novices d’Afrique et d’Amérique Latine mais aucune de l’Est du Canada selon Soeur Huguette Boucher, Supérieure provinciale de la communauté.
Bien que la situation ait considérablement changé depuis les années ’60, la direction de la communauté des Sœurs de la Providence tenait à souligner cet anniversaire en réunissant leurs consoeurs, les membres d’autres congrégations, des pensionnaires de la maison-mère et les nombreux employés laïcs de l’établissement. Plombiers, électriciens, cuisiniers, jardiniers et autres, participaient aux festivités. Tous affichaient avec fierté, leur ancienneté souvent impressionnante à la maison-mère des religieuses.
La journée a débuté par une messe commémorative à 10h, suivie d’un repas sous l’immense chapiteau installé dans la cour de l’immeuble pour l’occasion. Plus de 800 convives ont participé à ce dîner agrémenté d’activités d’animation, de rappels d’événements qui ont marqué l’histoire de la maison-mère et de ceux et celles qui en avaient la charge. Les religieuses ont dansé, certaines ont chanté pour le plus grand plaisir de l’auditoire qui attendait fébrilement, le gâteau d’anniversaire préparé dans les cuisines gigantesques de la maison-mère.