La soirée d’information sur les futurs aménagements du boulevard Laurentien et la rue Lachapelle, à Cartierville, a offert l’occasion à de nombreux citoyens de se plaindre encore une fois de la circulation de transit dans ce secteur ou près de 30 000 véhicules circulent quotidiennement.
«La rue Lachapelle est une autoroute la journée et une piste de course la nuit», clame Pauline Carignan, résidente sur cette artère. Elle fait partie des 140 personnes venues assister à cette rencontre, le 22 juin dernier, au YMCA de Cartierville.
La Ville de Montréal profite des travaux de réfection d’égouts et d’aqueduc pour proposer de nouveaux aménagements plus propices aux piétons sur la rue Lachapelle et le boulevard Laurentien, entre le pont Lachapelle et la boulevard Keller. Les trottoirs seront élargis, les voies de circulations réduites et on prévoit d’y planter plus de 400 arbres.
La menace de la circulation de transit
Beaucoup de citoyens ont exprimé leur satisfaction pour les changements projetés dans cette portion du quartier. Une joie ternie par la crainte de voir le trafic, très importante aux heures de pointes sur ces rues, perdurer.
La Ville de Montréal a compté, en 2012, 30 000 véhicules qui traversent chaque jour le pont Lachapelle. Le matin, la rue du ,même nom et le boulevard Laurentien sont des accès privilégiés de Montréal, le soir, ils sont une sortie prisée vers Laval. Pour l’assistance, aussi beaux et pratiques soient-ils, les aménagements ne semblent pas prendre en compte les sérieux problèmes posés par les véhicules qui traversent ces rues à toute allure.
Aménagement = apaisement
La Ville se veut rassurante. «La réduction de la largeur des rues et l’installation d’afficheurs devraient réduire la vitesse sur ces rues», assure Francine Dubeau, architecte paysagiste à la Ville de Montréal.
«Je ne sais pas si vous avez pris des dispositions pour éviter que les automobilistes ne se servent des rues résidentielles pour contourner les difficultés imposées sur les deux artères», s’interroge Samer Elniz, résident du quartier et responsable du centre communautaire islamique de Cartierville. «Nous sommes en train d’étudier toutes les possibilités, mais nous ne pouvons pas dévoiler toutes les mesures qui seront prises», confie Stéphane Blais, ingénieur en circulation. «Le problème de la pollution sonore a été négligé sur le projet Laurentien-Lachapelle», observe Tarik Tamim, un autre résident du quartier.
Ce n’est pas la première fois que le problème de la circulation de transit est évoqué à Cartierville. «Nous sommes conscients des problèmes, affirme à TC Media, Harout Chitilian, conseiller de Bordeaux-Cartierville. Je ne suis pas contre l’installation de radars de vitesse sur ces rues.» L’élu est convaincu qu’en redonnant les rues aux piétons, cela réduira la circulation de transit.
Les travaux devraient durer entre trois et quatre ans. Le premier coup de pioche est prévu au printemps prochain.