Des élèves de l’école Édouard-Montpetit se sont envolés vers la Chine, jeudi, pour un voyage axé sur la culture et l’histoire. Ouvert à tous, les élèves n’avaient pas besoin d’avoir des résultats scolaires au-dessus de la moyenne ou d’être neurotypiques pour participer.
En tout, 36 élèves de l’école secondaire Édouard-Montpetit ont embarqué pour un vol de 14 heures vers la Chine, accompagnés par quatre enseignants. Parmi ceux-ci, Frederick Brooks, un jeune vivant avec le syndrome d’Asperger, communément appelé «autisme de haut niveau».
Frederick fréquente le programme Transit de l’école secondaire, qui offre aux jeunes un parcours académique axé sur l’intégration au marché du travail. Le terme «neurotypique» est utilisé afin d’identifier les individus qui ne sont pas sur le spectre de l’autisme.
L’adolescent de 17 ans a certes des défis particuliers avec la dynamique de sa classe, qu’il définit comme «un peu dérangeante». La perspective du voyage à venir, qu’il «attendait depuis un bon six mois», l’a aidé à surmonter des moments difficiles.
« Ça valait la peine d’avoir ce projet pour me relaxer, pour que je sois plus paisible. C’est une activité dont je pouvais parler avec les autres, en termes de contenu, et c’est tout ce que je voulais.»
— Frederick Brooks
Il considère lui-même que son intégration à l’école et sa participation à ce voyage sont «des exploits qui sont arrivés avec beaucoup d’aide», de ses parents et de ses intervenants scolaires.
Un premier voyage pour Émilie
Contrairement à Frederick qui a déjà voyagé quelques fois outre-mer, il s’agit d’un premier voyage en avion pour Émilie Thiffeault-Ouellette. «Le dépaysement et le décalage horaire ne me font pas peur», soutient celle qui craint plutôt de s’ennuyer pendant les longues heures dans les airs.
Émilie aime explorer et a hâte de visiter un marché d’alimentation extérieur pour pouvoir goûter des mets qu’on ne retrouve pas ici, comme des brochettes de scorpions.
«On va tous être obligés de se parler, et c’est un autre contexte qu’à l’école, ce n’est pas les mêmes conditions, a-t-elle dit. On est vraiment une belle gang.»
Les jeunes voyageurs auront la chance de visiter la muraille de Chine, Shanghai, des musées et une station de télévision chinoise. Ils ont participé à plusieurs collectes de fonds pour se financer, et Émilie s’est même décroché un emploi expressément pour payer une partie de son voyage.