Des membres du Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) sont descendus dans les rues du quartier pour sensibiliser les résidents à l’arrivée du Réseau express métropolitain (REM) auquel ils s’opposent.
«On est convaincu que la majorité des gens de Mercier-Est ne savent pas que cette chose-là va être construite. (…) Il faut que les gens du quartier apprennent qu’il y a ça, c’est une question de visibilité», a justifié Daniel Chartier, vice-président du CEM-E et responsable du comité Transport collectif du regroupement.
L’opération s’est déroulée le 21 juillet, de 16h30 à 18h30, et les manifestants étaient partis du secteur nord du parc Liébert pour converger vers la station de métro Honoré-Beaugrand sur la rue Sherbrooke: leur point de chute.
Ils étaient surtout munis de pancartes, de flûtes, de casseroles, de macarons et de dépliants pour signaler leur présence et faire passer leur message auprès des citoyens.
«Des trains à la fenêtre et au balcon»
Selon eux, le REM n’améliorera pas le transport en commun. «Le but n’est pas de donner un meilleur service aux usagers de l’est ou desservir la multiplicité des besoins de l’est. C’est maximiser le nombre d’usagers qui vont passer sur le trajet du REM aux dépens de la ligne verte, aux dépens du SRB Pie IX ou d’autres lignes», a développé M. Chartier.
Le responsable écologiste a réitéré la vive opposition du collectif pour un REM aérien sur la rue Sherbrooke dans Mercier-Est. Il a dénoncé que des trains seraient à hauteur des balcons, des terrasses et des fenêtres avec des bruits, des vibrations, des vents, de l’ombrage ainsi que des pertes de valeurs foncières. Le collectif préfère des options au REM comme le tramway, le tram-bus et d’autres moyens de transport.
De l’appui pour les manifestants
Gilbert Thibodeau, candidat à la mairie de Montréal, pour les élections municipales du 7 novembre était venu apporter son soutien aux manifestants du Collectif en environnement Mercier-Est.
Il dit qu’il partage la position de ce groupe de citoyens en désaccord avec le REM qui va «défigurer» l’est de Montréal.
«Actuellement, il y a une ligne verte qui s’arrête à Honoré-Beaugrand. Comment se fait-il que personne n’ait mis sur table un plan pour dire qu’on pourrait se rendre à Contrecœur ou jusqu’à la limite de Montréal-Est?», s’interroge-t-il.
Les préoccupations du prétendant au poste de maire de Montréal ne se limitent pas à ce point.
«Comment se fait-il qu’on met deux lignes identiques vers l’est dans le même sens? À mon avis, c’est pour faire mal au métro de Montréal sans s’en rendre compte», affirme M. Thibodeau.
Le CEM-E n’entend pas s’arrêter à cette manifestation. Il prévoit des affichages, d’autres événements publics, des pétitions, une présence accrue dans les médias et sur les réseaux sociaux afin de mobiliser les résidents.