Anjou

Des citoyens de MHM veulent une bonification du programme RénoPlex

Une citoyenne de Tétreaultville s’inquiète des infiltrations d’eau qui pourraient être occasionnées par les fissures dans le bâtiment où se trouve son condo.

Des citoyens de Tétreaultville touchés par les problèmes causés par les sols argileux et les changements climatiques ont envoyé une lettre au maire de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve demandant que le programme RénoPlex soit bonifié.

Lancé en février dernier, le programme RénoPlex permet aux propriétaires de maison unifamiliale et d’immeuble de deux à cinq logements de demander des subventions à la Ville de Montréal pour des rénovations et des réparations.  

Or, il a été victime de son succès. Au lieu des 325 requêtes anticipées annuellement, plus de 1100 demandes de subvention ont été reçues, contraignant la Ville à mettre un terme au programme le 18 juillet.

Cependant, depuis le début de l’été, plusieurs propriétaires de bâtiment ont découvert des fissures sur les murs intérieurs et extérieurs de leur propriété, particulièrement dans le quartier de Tétreaultville.

La principale responsable serait la sécheresse estivale, surtout pour les habitations construites sur des sols argileux comme dans Mercier.

«Les sols argileux sont sensibles à la sécheresse et les bâtiments construits sur un sol argileux sont plus susceptibles de subir un affaissement de sol lorsque l’argile s’assèche», confirme la Ville de Montréal.

En raison des changements climatiques, la Ville de Montréal anticipe que ce phénomène ira en s’accélérant.

«C’est pourquoi, lors de l’élaboration du programme RénoPlex, de nombreuses mesures ont été mises en place afin de permettre aux propriétaires d’affronter les changements climatiques. Ces mesures visent notamment à réduire les îlots de chaleur, les infiltrations d’eau et les inondations lors de fortes pluies et à réduire l’émission des GES et la consommation énergétique», indique le relationniste de la Ville de Montréal, Guillaume Rivest.

Une suggestion du maire

C’est le maire Pierre Lessard-Blais, rencontré par les résidents lors de sa tournée électorale, qui leur aurait suggéré de rédiger cette lettre, afin de réclamer une bonification du programme RénoPlex.

Propriétaires d’un condominium depuis cinq ans, Melissa Cuebas et son conjoint Marc-André font partie du groupe de résidents à l’origine de cette lettre. Pourtant, l’immeuble où ils habitent a été construit en 2001. Le couple ne s’attendait pas à devoir faire ce genre de travaux, du moins pas aussi rapidement.

Selon les évaluations commandées par le couple, les coûts des travaux pour le triplex où ils résident, nécessitant un pieutage des fondations, pourraient coûter de 45 000 $ à 75 000 $. Mme Cuebas affirme que leurs assurances ne couvrent pas ce genre de dépenses. Si elle obtient la subvention de RénoPlex, elle pourrait recevoir un maximum de 40 000 $.

Les travaux de pieutage ne sont pas sans risque. Si ce type d’incidents est plutôt rare, le couple se rappelle bien l’explosion d’une conduite de gaz naturel qui a complètement détruit une maison de la rue Taillon en 2018. Un pieu planté par une compagnie qui effectuait des travaux extérieurs aurait percé une ligne de gaz, ce qui aurait provoqué l’incendie.

Plus récemment, c’est une poche de gaz d’origine inconnue et contenue dans le sol qui a été percée lors d’une opération de pieutage sur la rue Desmarteau. Si l’incident n’a pas occasionné d’incendie, les occupants de trois duplex ont été évacués pendant plusieurs semaines.

À la suite de la réception de la lettre, Pierre Lessard-Blais a répondu par courriel qu’il devait discuter de ce dossier avec les fonctionnaires de l’arrondissement et le responsable politique au comité exécutif qui sera nommé la semaine prochaine.

RénoPlex en chiffres

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