Anjou

Gestion différenciée: plus d’herbes, moins de tondeuses

La gestion différenciée aurait un impact sur la population des insectes, mais également celle des oiseaux.

Malgré ce que peuvent penser certains, l’entretien des parcs de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve n’a pas été négligé ce printemps. L’arrondissement a plutôt mis en place une nouvelle pratique pour favoriser la biodiversité: «la gestion écologique de nos espaces», aussi appelée gestion différenciée.

C’est ce que le maire de MHM, Pierre Lessard-Blais, ainsi que l’agente de recherche en verdissement, Sier-Ching Chantha, ont expliqué en entrevue à Métro.

Ainsi, certaines zones de l’arrondissement ne seront tondues qu’une à deux fois au cours de l’été au lieu de l’être toutes les trois à quatre semaines.

Cette nouvelle pratique fait partie des diverses actions entreprises par MHM dans le cadre de son Plan climat 2022-2030 et s’inscrit dans le mouvement «Mai sans tondeuse».

«Ce qu’on réalise, c’est que les pollinisateurs ont besoin de fleurs au mois de mai, donc il y a tout un mouvement pour retarder les premières tontes», précise Pierre Lessard-Blais.

La tonte différenciée dans l’arrondissement, c’est une pratique qu’on souhaite faire dans des endroits moins utilisés par les citoyens et qui permet d’avoir un meilleur impact environnemental.

Pierre Lessard-Blais, maire de MHM

En plus de favoriser la biodiversité, cette pratique permet de réduire la chaleur, ajoute le maire de MHM.

Voici la liste des parcs visés par la pratique de la tonte différenciée:

En plus de ces six parcs, les abords et les terre-pleins de certaines routes et autoroutes sont également ciblés, tels que la rue Notre-Dame et l’autoroute 25. Au total, cette pratique touche une superficie d’environ 150 000 m².

Plus d’insectes, plus d’oiseaux

Première conséquence observée par la gestion différenciée, des oiseaux ont profité de l’occasion pour aménager leur nid dans les herbes hautes de la Promenade-Bellerive.

Quand nos cols-bleus sont arrivés pour tondre dans certaines zones, ils se sont rendu compte de la présence de ces nids et d’oisillons dans ceux-ci.

Sier-Ching Chantha, agente de recherche en verdissement

Il est donc probable que certaines zones ne soient pas tondues jusqu’à la fin juillet afin de protéger les oiseaux. Selon les biologistes de la ville-centre, on parlerait du carouge à épaulettes et du bruant chanteur.

Et les tiques?

Lors du dernier conseil d’arrondissement, un citoyen avait exprimé des inquiétudes concernant la présence d’herbes hautes dans les parcs, redoutant que cela favorise la prolifération des tiques.

Est-ce que ces inquiétudes sont partagées par les équipes de l’arrondissement?

«On va faire un suivi là-dessus et vérifier auprès de la santé publique si jamais il y a des cas rapportés, mais à ma connaissance, il y a vraiment peu ou pas de cas rapportés de présence de tiques dans notre arrondissement», soutient Sier-Ching Chantha.

Si l’ouest de l’île de Montréal est considéré comme une zone endémique pour la maladie de Lyme depuis l’année dernière, les régions les plus fortement affectées demeurent le nord et l’ouest de l’Estrie, une grande partie de la Montérégie, le sud-ouest de la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec, ainsi que le sud-ouest de l’Outaouais.

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