Politique

La mairesse Sue Montgomery s’oppose à la loi 96

Sue Montgomery, mairesse de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce

La mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Sue Montgomery.

Au coeur de l’actualité et des débats électoraux depuis quelques jours, le projet de loi sur la langue officielle et commune du Québec, continue de diviser les élus. C’est au tour de la mairesse de Côte-des-Neiges — Notre-Dame-de-Grâce (CDN—NDG) Sue Montgomery d’afficher son opposition au projet de loi 96.

Dans un communiqué émis lundi, Mme Montgomery dit s’engager à la défense du français «mais jamais aux dépens des droits des minorités». 

Si l’équipe de Sue Montgomery reconnaît que la langue française est fondamentale à l’identité québécoise et doit être protégée, cela ne doit pas se faire au détriment des droits des minorités et des droits autochtones, dit-on. Pour la mairesse Montgomery, la loi 96 «s’écarte de nos valeurs en tant que québécois de respect des droits des minorités».

Je suis fière de me tenir debout en solidarité avec les minorités religieuses qui subissent des discriminations dans la foulée de l’adoption de la loi 21. Maintenant le projet de loi 96 vient miner encore davantage les droits des minorités au Québec. J’ai toujours défendu les droits des minorités. Le Québec dans lequel je veux vivre respecte les droits de toutes les minorités. 

Sue Montgomery, mairesse de Côte-des-Neiges — Notre-Dame-de-Grâce et chef du parti Courage – Équipe Sue Montgomery

Courage – Équipe Sue Montgomery appelle d’ailleurs tous les partis municipaux à avoir «le courage de défendre les droits des minorités».

Des impacts sur l’arrondissement

En plus de la défense des droits des minorités, l’équipe de Sue Montgomery estime que le projet de loi 96 limite les services de l’arrondissement, notamment en restreignant la possibilité d’embauche d’employés bilingues et en créant de nouvelles sanctions sur les prestations de services dans une autre langue. La loi 96 limiterait la population de l’arrondissement CDN-NDG «à participer aux consultations publiques et aux séances du conseil d’arrondissement dans la langue de leur choix».

Un employé de l’arrondissement qui transmettrait de l’information en anglais à la population risquerait même «une amende de plusieurs milliers de dollars, à des sanctions disciplinaires ou encore à un blâme de la part de son ordre professionnel», estime l’équipe de la mairesse. 

Durement touchés par la pandémie, les commerces locaux et notamment ceux de moins de 25 employés devraient faire face avec la loi 96 à un nouveau fardeau administratif, souligne l’équipe de Sue Montgomery. 

Pour Annalisa Harris, candidate au poste de conseillère de la Ville pour le district de Loyola, les institutions présentes dans l’arrondissement comme l’Université de Montréal, le Centre hospitalier de santé McGill et le Centre pour personnes âgées Espoir nouveau, doivent également avoir «une chance égale de s’épanouir». 

Un autre candidat du district Loyola exclu pour sa position sur la loi 96

La semaine dernière, le président de la Commission scolaire English Montreal (CSEM), Joe Ortona a été exclu du parti de Denis Coderre Ensemble Montréal après la prise de position de la CSEM sur la loi 96. M. Ortona était également candidat au poste de conseiller de Ville du district Loyola dans l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.

Le candidat Denis Coderre avait rappelé par voie de communiqué l’importance de la loi 96 dans la protection du français, en qualifiant l’opposition à la loi 96 comme «à l’encontre des valeurs de notre parti». 

C’est inacceptable. La protection de la langue française fait partie de nos valeurs fondamentales : nous l’avons démontré publiquement à plusieurs reprises, notamment avec notre demande pour la création d’un Conseil de la langue française. Je reconnais le Québec comme nation, tout comme notre formation politique

Denis Coderre par voie de communiqué.

Du côté de Montréal et de Valérie Plante, si la mairesse n’a pas affiché sa position ces derniers jours, elle avait salué la volonté du gouvernement de laisser leur liberté d’action aux municipalités, lors de l’annonce en mai dernier.

«Nous souhaitons participer activement au suivi des indicateurs qui assureront le succès de ces nouvelles mesures. Nous réitérons notre volonté indéfectible à travailler avec le gouvernement pour promouvoir notre langue commune», avait-elle déclaré.

En juin, la Ville de Montréal avait annoncé son intention de recruter un commissaire de la langue française qui devra mettre en oeuvre le Plan d’action en matière de valorisation de la langue française dans la métropole.

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