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Le lac Lacoursière à L’Île-des-Soeurs en voie d’être restauré

L’an passé, une première phase du système d’aération, aussi appelé pompe à bulles, a été effectuée pour réduire les odeurs nauséabondes qui se dégageaient du lac.

Le dossier du lac Lacoursière semble avancer sur le plan environnemental et devrait être restauré cet été. Notamment, les pompes manquantes pour le système d’aération ont été commandées et devraient être installées au printemps. Toutefois, le statut du plan d’eau reste inchangé même si le comité de sauvegarde le réclame depuis des années.

L’arrondissement prévoit aussi dès cet été résoudre le problème des quenouilles envahissantes et du phragmite restant. Pour ce faire, des saules seront plantés en bordure des étangs pour créer des zones d’ombre, tout en respectant des ouvertures pour avoir une vue sur le lac. La reconstruction des ponts selon les modèles originaux est aussi planifiée.

Le maire de Verdun, Jean-François Parenteau, a rencontré le Comité pour la sauvegarde du parc Lacoursière au début du mois de février notamment pour les informer des détails à venir.

«Pour une fois, on ne peut pas dire qu’on nous fait des promesses et qu’elles ne sont pas tenues. C’est extrêmement positif» affirme Lou Desjardins, porte-parole du Comité pour la sauvegarde du parc Lacoursière.

Statut inchangé

La Ville de Montréal, propriétaire du lac, n’a pas réussi à faire changer le statut du lac auprès du ministère de l’Environnement. Le lac Lacoursière reste assujetti à la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables.

«M. Parenteau a défendu la cause devant la ville-centre, mais ça n’a pas fonctionné au niveau du ministère, fait savoir Mme Desjardins. Il refuse de considérer que notre lac, parce qu’il est en milieu urbain, a besoin d’un assouplissement des mesures appliquées aux grands lacs du Québec. Mais on n’est pas un grand lac.»

Selon les normes, le lac devrait avoir une bande riveraine de 10 mètres. Pour l’instant, elle n’en a que trois. «Si cette bande était mise en état, ça limiterait énormément la surface du parc», souligne Mme Desjardins.

Cette bande est pertinente en milieu naturel, mais est inadéquate pour un parc urbain prétend la porte-parole, notamment puisque la zone devient l’hôte d’insectes qui pourraient propager entre autres la maladie de Lyme. Aussi, Mme Desjardins avance que la végétation ne permet pas de voir le littoral, rendant la promenade non sécuritaire pour les enfants ou les animaux.

«M. Parenteau est extrêmement collaboratif […], mais que se passera-t-il lorsqu’un jour il ne sera plus là, questionne l’Insulaire. Tout ça pourrait changer demain matin si ces mesures ne sont pas officialisées auprès du ministère.»

La porte-parole du Comité pour la sauvegarde du parc Lacoursière est satisfaite que les choses bougent enfin, mais espère que les mesures institutionnelles changeront aussi pour assurer la santé du lac.

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