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La future station Île-des-Sœurs du REM se dessine

Les Insulaires pourront se rendre au centre-ville en six minutes avec le REM.

L’architecture de la future station du Réseau express métropolitain (REM) à L’Île-des-Sœurs est maintenant connue. Les résidents devraient pouvoir profiter de ce nouveau moyen de transport au printemps 2022, environ un an plus tard que prévu initialement.

La station Île-des-Sœurs sera située au centre de l’autoroute 10. L’accès se fera par le boulevard René-Levesque et la rue du Pont Champlain, puis via un passage souterrain qui relie le nord et le sud de l’île. Ce passage sera éclairé et muni de caméras de surveillance.

Le rond-point Claude-Robutel sera aménagé avec une configuration en T pour assurer un accès sécuritaire à la station. Des analyses de circulation sont en cours pour valider la configuration finale des intersections aux abords de REM et la signalisation qui sera mise en place.

Toutes les stations du REM intégreront de grandes baies vitrées et divers matériaux tels que le bois. La station Île-des-Sœurs sera toutefois distinctive du reste du réseau.

«Ça se matérialise par la couleur blanche de la station qui rappelle le design du pont [Samuel-De Champlain]», indique Isabelle Lachance, conseillère en relation avec la communauté du projet REM.

De plus, il y aura des lattes verticales sur le côté de la station du REM Île-des-Sœurs pour rappeler les haubans du pont.

Achalandage

Alors que certains résidents s’inquiètent que les trains qui arriveront à la station Île-des-Sœurs soient déjà bondés, l’organisation se veut rassurante. «Toutes les études démontrent que la capacité qu’on met en place sur notre réseau va appuyer les besoins de déplacements tels qu’ils ont été étudiés», souligne Mario Beausoleil, directeur des opérations du REM.

Une étude d’achalandage a été réalisée en se basant sur l’enquête Origine-Destination de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM). Il s’agit d’un sondage évaluant les habitudes de déplacements à la grandeur de la grande région métropolitaine de Montréal.

La capacité d’une rame du REM est de 780 personnes. Elle passera chaque 3 minutes et 30 secondes en heure de pointe. Cela pourrait être réévalué à 1 minute et 30 secondes si nécessaire. Il s’agit d’une capacité de déplacement de plus de 40 000 personnes dans les trois heures de pointe du matin.

«Le service d’autobus est aujourd’hui d’environ une vingtaine de milliers de personnes», fait savoir à titre comparatif M. Beausoleil.

Par ailleurs, une modélisation est en cours afin d’évaluer le climat sonore des trains qui circuleront. «S’il y a des impacts significatifs qui sont notés, il y aura des mesures d’atténuation qui seront mises en place», indique Mme Lachance. Cela prendra la forme de murs antibruit.

De plus, le REM est une technologie plus silencieuse que les trains lourds. Des frottements ou les grincements de rails ne seront pas présents comme on peut l’entendre dans le métro de Montréal.

Retards

L’ensemble des stations du REM seront en services en 2024. La pandémie a engendré des délais de plusieurs mois et une détonation survenue dans le tunnel du Mont-Royal a révélé la présence de charges explosives datant du début du 20e siècle.

Certaines opérations dans ce secteur se font donc via des technologies robotiques plutôt que des travailleurs.

Par ailleurs, le pont du chenal de L’Île-des-Sœurs sera complété au début de 2021 et les berges seront remises en état la même année. La date du retrait du pont temporaire, géré par Les Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée (PJCCI), demeure inconnue.

Le REM remplacera 450 déplacements d’autobus par jour. Puisqu’il n’y aura pas de feux de circulation ou d’embouteillage, la rapidité des trajets sera accrue en comparaison avec le déplacement des autobus.

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