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Flou autour du financement de la station du REM à Montréal-Trudeau

D'ici 2035, Aéroports de Montréal espère en attirer 15 millions de passagers de plus, à raison d’un million d’entre eux par année. Photo: Archives Métro

Un flou demeure autour du financement de la station du Réseau express métropolitain (REM) à Montréal-Trudeau, après l’énoncé économique de lundi du gouvernement Trudeau. Québec s’est retiré du projet récemment.

Dès 2020-2021, Ottawa prévoit 500 M$ sur six ans pour mettre sur un pied un «programme de paiement de transfert». Les grands aéroports qui travaillent sur des projets d’envergure comme la future station REM à Montréal-Trudeau, pourront recevoir des fonds.

Appelé à préciser ses intentions, Transports Canada n’a pas détaillé sur son éventuelle couverture des coûts de la station. Or, La Presse rapportait la semaine dernière qu’Ottawa assurerait le financement, et que l’annonce serait faite lors de l’énoncé économique.

«Nous saluons l’annonce de la création d’un nouveau programme pour aider les grands aéroports à faire des investissements essentiels dans leurs infrastructures. Nous attendons maintenant que le gouvernement divulgue les modalités associées à ce programme afin d’analyser dans quelle proportion celui-ci pourra s’appliquer aux projets à venir à YUL», a commenté la porte-parole d’Aéroports de Montréal (ADM) Anne-Sophie Hamel lundi soir.

Les détails seront présentés «lorsque ce sera possible», a fait savoir Transports Canada.

«Nous accueillons positivement la nouvelle de la mise en disponibilité, par le gouvernement fédéral, de solutions financières qui permettront à l’Aéroport de Montréal d’honorer ses obligations», souligne la porte-parole au bureau du REM, Emmanuelle Rouillard-Moreau.

Difficultés financières

ADM est aux prises avec d’importants problèmes financiers depuis le début de la pandémie. La corporation privée sans but lucratif révélait plus tôt cette année que son nombre de passagers avait baissé de près de 97%, ce qui représente des pertes de plusieurs millions de dollars.

Le trimestre qui s’est conclu le 30 septembre a compté sur 608 000 passagers, soit une baisse de 89,9% par rapport à la même période en 2019.

«ADM n’a actuellement pas les capacités financières pour assumer les coûts associés à la station», dit Mme Hamel.

Après que Québec ait annoncé son retrait, le ministère des Transports provincial indiquait avoir déjà investi 1,28 G$ dans l’ensemble du projet du REM et Hydro-Québec, 295 M$. Par ailleurs, 192 M$ ont été injectés pour des mesures d’atténuation.

La construction cette station est évaluée à environ 600 M$ et est la seule à ne pas faire partie de l’entente de CDPQ et de ses partenaires.

Sa mise en service a été repoussée à fin 2024. En effet, le bureau de projet du REM et la filiale Infra de la Caisse de dépôt et placement du Québec ont reconnu début novembre que des retards ont été accumulés cette année, notamment en raison de la crise sanitaire.

Allègement

D’autres mesures ont été annoncées par Ottawa pour réduire les dépenses des grands aéroports.

Le loyer de 21 administrations aéroportuaires sera allégé grâce à des fonds de 229 M$. Les grands aéroports seront d’ailleurs exemptés de ce paiement pour 2021. Le remboursement se fera sur une période de 10 ans à compter de 2024.

Toujours en raison de la baisse du nombre de vols dû à la crise sanitaire, 65 M$ iront en soutien aux administrations en 2021-2022.

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