Alors que les castors font des ravages sur les arbres près des berges et que l’agrile du frêne est toujours présent, des résidents jugent insuffisant le nombre de nouveaux arbres pour pallier ceux disparus.
Plus de 900 arbres seront mis en terre cette année par l’arrondissement. Toutefois, des résidents en demandent davantage notamment en raison des dommages causés par les castors.
L’Association des propriétaires et des résidents de L’Île-des-Sœurs (APRIDS) estime qu’il faudrait au moins 500 arbres supplémentaires à l’île. «Les castors ravagent beaucoup d’arbres sur les berges et il est important de les remplacer», soulève le président de l’APRIDS, Daniel Manseau.
Le résident Yvon Grant, qui maintient à jour un inventaire, constatait au printemps dernier que plus de 600 arbres avaient été endommagés ou abattus par les castors.
Il mentionne sur son site Web que ce nombre serait beaucoup plus grand puisqu’il ne peut compter les plus petits arbres ou encore ceux qui se trouvent dans des zones plus escarpées.
Pour contrer ce fléau, les cols bleus mettent du grillage autour des troncs. «Les castors vont faire des dommages sur les arbres et c’est énormément d’arbres de part et d’autre des rives. Il y aura des opérations ciblées et on veut augmenter le nombre de grillages», fait savoir le maire de Verdun, Jean-François Parenteau.
Au cours des prochains mois, des grilles seront installées sur 400 arbres par l’organisme Nature-Action.
Boisé Saint-Paul
Un plus grand nombre de plantations est aussi demandé en raison des conditions spéciales du boisé Saint-Paul. «Notre constat est basé sur le fait que plusieurs arbres abattus dans le Domaine Saint-Paul à cause de l’agrile du frêne ne peuvent être remplacés pour des contraintes liées à la gestion du boisé», évoque M. Manseau.
Le Domaine Saint-Paul est classé écosystème forestier exceptionnel, ce qui encadre la gestion du site par des règles. La coupe ou le ramassage de bois y est interdit.
«En temps normal, on ne doit rien sortir du boisé. On a de très grandes restrictions pour sortir du bois. Il faut laisser les troncs au sol même si des arbres sont infectés», précise le directeur de travaux publics, Martin Roberge.
Des marques rouges pour abattage sont récemment apparues sur cette essence. M. Roberge rappelle que les frênes coupés se trouvent près de sentiers ou de propriétés.
L’APRIDS comprend que la gestion du boisé est stricte, mais s’inquiète de l’avenir de la forêt.
«Les branches mortes sont laissées sur place pour respecter les règles du ministère de l’Environnement. Ces branches contaminent nécessairement les arbres sains plus rapidement», peut-on lire dans un communiqué de l’association.
À Verdun, un total de 300 frênes seront coupés cette année, dont la plupart se retrouvent à L’Île-des-Sœurs. L’APRIDS suggère de balancer la perte des frênes du boisé en plantant à d’autres endroits notamment dans les parcs et sur les berges de la Pointe-Nord.