La précédente administration avait exclu que le projet de passerelle reliant Verdun «terre ferme» et L’Île-des-Sœurs soit accessible aux véhicules d’urgences. Une étude de préfaisabilité analyse présentement le scénario pour le transport actif, mais aussi pour évaluer la possibilité que certains véhicules d’urgences puissent y circuler.
L’idée d’un deuxième pont entre Verdun «terre ferme» et L’Île-des-Sœurs ne date pas d’hier. Des plans incluant un lien entre les deux rives existeraient depuis 1965, c’est-à-dire quand les voitures ont commencé à avoir accès à L’Île-des-Sœurs.
Le projet d’une passerelle a souvent été relancé par des partis politiques, notamment au moment des élections municipales. La précédente élection n’a pas fait exception. Découragés, des résidents de L’Île-des-Sœurs de longue date ne croient même plus qu’ils verront cette passerelle de leur vivant. De plus, certains Insulaires réclament une consultation publique sur l’acceptabilité du projet par les citoyens.
Or, dès ce printemps, les résultats de l’étude de préfaisabilité en cours seront dévoilés. Une séance d’informations publiques portant sur ce dossier est d’ailleurs prévue par l’arrondissement.
La passerelle, qui relirait les rues Galt et Marguerite-Bourgeoys, devra répondre à certains critères du Service de l’urbanisme et de la mobilité de Montréal (SUM). Advenant un lien piéton, le pont devra avoir une largeur minimale de cinq mètres. Il devra aussi être relié aux pistes cyclables qui longent les berges tout en permettant une connexion avec les autres pistes situées à proximité.
De plus, la passerelle devra avoir un faible impact écologique sur les berges et être implantée dans son environnement de manière écoresponsable, avec des méthodes de construction et des matériaux durables. Par ailleurs, les vues vers le mont Royal et le centre-ville seront mises en valeur.
Meilleur accès
«La création d’un nouveau lien reliant les deux rives de Verdun fait partie des priorités de l’arrondissement depuis de nombreuses années», mentionne, dans un communiqué de presse, la mairesse de Verdun, Marie-Andrée Mauger. Elle ajoute que la passerelle permettra un meilleur accès aux équipements et attraits de l’ensemble du territoire, tels que l’Auditorium de Verdun, la plage urbaine ou le boisé du Domaine Saint-Paul.
Le SUM a mandaté deux firmes externes, l’une spécialisée en design et en architecture et l’autre en ingénierie et environnement, afin d’évaluer les deux scénarios sur la table.
Un comité formé d’experts du SUM et de l’arrondissement de Verdun a été mis sur pied pour faire le suivi de cette étude.