Exclue de Projet Montréal vendredi, la conseillère de Lachine Julie-Pascale Provost reste en poste. Elle siégera comme indépendante jusqu’aux prochaines élections municipales, où elle a l’intention de se représenter.
Mme Provost a appris la nouvelle quand un vendeur de publicités de Métro Média l’a contacté. «Il y a un minimum de respect à offrir lorsqu’on travaille avec quelqu’un. Je suis déçue de la façon de faire du parti», réagit-elle.
Pour justifier la décision, Projet Montréal faisait état d’un «manque de collaboration et de solidarité», ce que nie Mme Provost. «Pourtant à l’interne, on ne m’a jamais mentionné que j’avais une attitude problématique», insiste-t-elle.
«J’ai été blessée. La façon avec laquelle Projet Montréal a procédé était cavalière.»
Son opposition à la fermeture de la marina, qui sera transformée en parc riverain, est plutôt l’une des raisons qui a mené le parti de la mairesse Maja Vodanovic à l’évincer, estime-t-elle. Tous les autres conseillers avaient appuyé le projet.
«Lorsque j’ai joint Projet Montréal, on nous a dit que nous n’étions pas tenus de suivre une ligne de parti. Force est de constater que ce n’était pas tout à fait exact», déplore la conseillère du district du Canal.
Les plaintes logées par le Club de natation Lachine (CNL) à l’ombudsman et au contrôleur général de Montréal au sujet de l’arrondissement lui ont également nuit estime Mme Provost, puisque l’organisme est présidé par son conjoint, Jean-Luc Trépanier.
Le CNL juge s’être fait retirer la gestion des activités nautiques intérieures par l’arrondissement pour des motifs «non fondés». «J’ai été complètement exclue des prises de décisions et des partages d’informations dans ce dossier de toutes les façons inimaginables», accuse la conseillère.
Vers l’avenir
Jugeant qu’il est «trop tôt pour se prononcer», la conseillère ignore si elle joindra un autre parti avant les prochaines élections, ou même si elle considèrera se présenter à la mairie d’arrondissement.
«Chose certaine, j’adore encore ma position. Je veux continuer de représenter les citoyens de mon secteur, ainsi que ceux de l’arrondissement», assure-t-elle.
Malgré sa déception d’avoir été écartée de Projet Montréal, elle croit que le fait d’être indépendante lui sera «bénéfique», et lui permettra de prendre position sans avoir à se soucier de la perception de ses pairs.