LaSalle

«A deal is a deal» – Manon Barbe

Deux jours après avoir vu Montréal rapatrier la gestion du matériel roulant sur son territoire, l’enlevant aux arrondissements, la mairesse de LaSalle lance un appel à Québec et demande au gouvernement de respecter les engagements pris lors des défusions en 2004.

«A deal is a deal», tranche la mairesse de LaSalle. «En 2004, le gouvernement libéral a demandé aux citoyens de choisir entre défusionner ou demeurer dans un arrondissement doté de pouvoirs réels. C’est sur la foi de cet engagement que les LaSallois ont choisi de rester avec Montréal», insiste Mme Barbe.

Elle rappelle que lors des référendums sur les défusions municipales de juin 2004, elle avait conseillé aux concitoyens que de demeurer au sein de la Ville de Montréal était l’option la plus avantageuse pour LaSalle.

«Au lendemain de ce référendum, je leur ai assuré que j’appliquerais le même acharnement à les écouter et à défendre leurs intérêts, et c’est ce que je fais. Mon rôle est de m’assurer que les LaSallois ne seront pas pénalisés et continueront d’obtenir les meilleurs services», dit-elle.

Projet de loi 120
Au fil des ans, plusieurs pouvoirs ont été rapatriés par la ville centre, dont les rues artérielles, le déneigement, la collecte des ordures, le règlement sur les animaux dangereux, la gestion des ressources humaines, le stationnement et la gestion des véhicules municipaux.

Ce dernier élément est la goutte qui a fait déborder le vase pour Manon Barbe.

Montréal souhaite d’ailleurs obtenir encore plus de pouvoirs. L’Assemblée nationale du Québec débat du projet de loi 120, modifiant la Charte de Montréal lui permettant de rapatrier les pouvoirs des administrations locales vers la ville-centre, la mairesse Manon Barbe enjoint Québec de respecter ses engagements de 2004.

Douze ans plus tard, le maire Denis Coderre souhaite plus de pouvoirs pour la ville centre. «Je respecte son opinion, mais je ne la partage pas. Je demande au ministre Martin Coiteux et au gouvernement libéral de ne pas céder et de respecter leur engagement de 2004», martèle la mairesse.

Pas de référendum
En point de presse avec d’autres maires, le 22 novembre à l’hôtel de ville de Montréal, la mairesse Barbe a exprimé son désaccord avec le souhait de l’Administration Coderre de rapatrier plusieurs compétences d’arrondissement. Elle souhaite que la population soit partie prenante dans ce dossier qui aura des effets sur les services de proximité.

La mairesse précise qu’elle ne souhaite pas la tenue d’un référendum sur la défusion de son arrondissement. «Ce que j’ai dit au ministre Coiteux dans son bureau, c’est que s’il veut changer l’entente de 2004 de manière aussi fondamentale, par respect pour les citoyens, il faut les consulter par référendum».

Elle affirme qu’elle dit oui à une ville qui fonctionne, mais non à cette forme de centralisation mur à mur. «Nous avons tiré de nombreux avantages à faire partie de Montréal depuis 14 ans et je continue de croire en Montréal», souligne la mairesse.

Elle est d’accord avec le maire Coderre pour harmoniser les règlementations et travailler ensemble pour que la Ville fonctionne.

Elle souligne avoir appuyé l’Administration Coderre sur 90% des votes au conseil depuis trois ans, mais qu’elle n’approuve pas cette volonté de centralisation, sans l’accord des élus locaux.

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