LaSalle

Un couple laSallois unique en son genre

Bien qu’ils soient respectivement originaires de Normandie et de l’Île de la Réunion, deux endroits séparés par plus de 9000 kilomètres, Christophe Lemière et Claudine Malard vivent le parfait amour à Montréal depuis plus de 20 ans. Dans le livre «Aime comme Montréal» qui célèbre la diversité, ils racontent l’histoire qui les a menés et fait rester au Québec.

Les deux artistes, se sont rencontrés en France et sont venus s’installer au Québec, pour vivre de leur art. Dans leur maison de la rue Centrale, baignée de lumière et de couleurs vives à LaSalle, les deux amoureux, un blanc de la Normandie et une Réunionnaise au teint légèrement foncé, partagent leur vision du vivre ensemble.

Le couple a accepté de participer au projet de livre qui présente 60 histoires d’union multiculturelle parce que, pour eux, la cause est importante. De plus, en tant qu’artistes, lui, peintre; elle, danseuse, ils étaient habitués de s’exposer au public. L’absence de billet politique ou religieux leur a beaucoup plu dans le projet de livre.

Selon M. Lemière, plus les gens découvrent de nouvelles cultures, plus ils deviennent aptes à poser un regard critique sur leurs propres valeurs. «Parfois, les traditions sont vieilles, ça aide à se remettre en question», suggère le peintre.

Selon sa conjointe Claudine Malard, les gens sont maintenant habitués au multiculturalisme dans les rues. Par contre, ils s’imaginent souvent qu’une personne se met en couple avec quelqu’un de la même origine qu’elle, ce qui est faux.

L’enseignante de danse africaine se souvient d’une de ses élèves qui avait été fortement surprise de la savoir en couple avec un homme blanc. «Elle n’était pas choquée, précise la Française au teint basané, mais elle avait juste oublié que c’était une possibilité.»

Idées préconçues
Selon Christophe, il est beaucoup plus facile de vivre au sein d’un couple multiculturel. «Tu sais déjà que l’autre aura une façon de penser ou de faire différente à la tienne, tu restes ouvert à toute éventualité. Dans un couple de même culture, explique-t-il tu présumes que l’autre pensera comme toi alors que ce n’est pas nécessairement le cas». Ce qui, selon lui, peut créer certaines tensions.

«On ne le dira jamais assez, mais chaque personne à ses différences et ses subtilités», renchérit sa femme Claudine.

«Base de notre société»
Élevée dans le multiculturalisme, la danseuse africaine côtoyait tous les jours des personnes issues de plusieurs nationalités dont des Africains de l’Est, des Indiens et des Malgaches.

Pour Claudine, née sur l’île de la Réunion, un territoire français d’outre-mer,l’Amérique a toujours été une terre d’accueil. «Que ce soit pour ceux qui étaient partis à la recherche d’épices ou pour ceux qui fuient la guerre, l’immigration est la base de notre société».

Son mari précise les propos de sa femme: «sans toute cette diversité, Montréal ne serait pas la même ville, elle n’offrirait pas toute cette gamme de restaurants non plus.»

Le couple et leurs deux enfants se sentent vraiment à la maison au Québec, qu’ils disent avoir visité pratiquement au complet… à l’exception de la Baie-James.

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