Pour une première fois, la collecte de sang organisée par l’Association Sikh Vision de Montréal a pu compter sur les services d’un interprète. Son aide du punjabi vers le français a donc facilité la compréhension des donneurs des différentes étapes et permis à Héma-Québec d’augmenter son efficacité le 12 novembre.
Pour cette cinquième campagne annuelle, l’association LaSalloise a recueilli 83 dons sur un objectif de 100. L’événement, qui se déroulait au «Boys and Girls Club» de la rue Hardy, a connu une récolte moins fructueuse que les années précédentes.
«Le service d’interprète a permis d’exclure certains donneurs lors de la préinscription. La collecte a été plus efficace, car ces dons auraient été éliminés plus tard dans le processus», relativise le porte-parole d’Héma-Québec, Laurent-Paul Ménard.
La présence de l’interprète officiel, autorisé par l’Agence de la santé publique du Canada et le ministère de la Justice du Québec a aidé plusieurs LaSallois de confession sikhe, la cinquième religion au monde, de connaître les différents critères d’admissibilité d’Héma-Québec.
Parmi les principales raisons d’exclusion, on note un voyage dans un des pays où il y a présence de malaria, comme l’Inde. Dans ce cas, on doit attendre au moins un an après le retour au pays pour être en mesure de donner à nouveau du sang.
Trois ans
«On demandait cette aide depuis trois ans déjà puisque les infirmières doivent obtenir des réponses très précises à des questions parfois complexes», souligne le porte-parole de l’Association sikh Vision de Montréal, Rupinder Singh. Selon lui, les membres étaient plus à l’aise lors du processus cette année grâce à l’interprète.
M. Singh espère seulement que l’expérience se répètera l’an prochain pour assurer une continuité et ainsi promouvoir le don de sang dans sa communauté.