Une vingtaine de jeunes filles de l’école secondaire Cavelier-de LaSalle ont participé à l’événement Glambition. Durant une journée, elles ont été accompagnées par des enseignantes et des mentores entrepreneures dans l’élaboration d’un projet concret à mettre en œuvre.
Glambition a pour but de sensibiliser les écolières à la culture entrepreneuriale, durant une journée de conférences et de rencontres. Elles peuvent y acquérir de nouvelles compétences personnelles et professionnelles, développer leur réseau de contacts et s’outiller adéquatement pour faire face aux réalités du marché du travail.
«C’est une expérience inspirante, où les élèves voient des exemples positifs de femmes qui réussissent en entrepreneuriat», estime Cynthia Collette, agente de sensibilisation à l’entrepreneuriat au Centre d’affaires étudiant Desjardins (CAED).
Des jeunes du CAED participent chaque année depuis la création de l’événement, qui en est à sa 9e édition. L’une d’entre elles, Ashley Mbanga, a présenté son projet de groupe d’entraide nommé Laissez échapper vos pensées. Elle a ensuite été recrutée par la maison des Jeunes de LaSalle pour y mettre en place ce safe space intergénérationnel qui permet d’aborder des questions liées aux violences faites aux femmes.
Femme de pouvoir
Une autre élève, Daina Donchi, participait également à l’événement. «C’était une expérience merveilleuse, témoigne-t-elle. Lorsque l’on nous a dit de mettre notre main sur notre cœur en répétant que l’on a de la valeur était touchant, ça fait du bien.»
À 17 ans, Daina a déjà de la suite dans les idées. Cette entrepreneure en devenir a récemment organisé une soirée de conférences à l’école Cavelier-De LaSalle intitulée Femme noire, femme de pouvoir.
«Tout ce qui est en rapport à la femme me tient vraiment à cœur, lance-t-elle. Être une femme de couleur est une double discrimination que plusieurs doivent vivre au quotidien.»
L’étudiante a remarqué que ses camarades avaient souvent de la difficulté à s’accepter telles qu’elles sont, en se décolorant la peau ou en se raidissant les cheveux. Elle a ainsi invité des conférencières dont les champs d’expertise sont variés, pour expliquer comment entretenir les cheveux crépus notamment. Une photographe, une avocate criminelle a également présenté son cheminement professionnel, de même qu’une infirmière au parcours semé d’embûches, qui a réussi après avoir vécu dans la rue.
«Je voulais montrer que l’ambition ne s’arrête pas à notre couleur de peau, qu’on peut prendre notre place dans la société», soutient Daina, qui a même créé un site internet pour son projet scolaire.
Cette maturité lui vient de sa mère, selon elle, qui chaque matin lui envoie des messages d’encouragement. «Elle est constamment là pour me donner confiance en moi, témoigne la LaSalloise. Avoir un modèle comme ça, c’est une chance.»
Daina compte lancer sa propre entreprise vouée à la cause des femmes, mais son attrait pour les sciences lui fait également envisager le métier d’ingénieure biomédicale.