L’Hôpital vétérinaire de la rue Bouvier continuera d’accueillir les chiens et chants errants ramassés par la patrouille animale de LaSalle en 2016 et 2017.
En charge de ce service depuis une dizaine d’années, son mandat de fourrière municipale vient d’être renouvelé pour deux ans, pour un budget de 142 523$.
«Nous sommes choyés d’avoir une clinique vétérinaire qui veut bien se livrer à cette activité, parce que ce n’est pas avec ça qu’elle fait son argent», explique la mairesse Manon Barbe.
Situé au 7755, rue Bouvier, l’Hôpital vétérinaire accueille un nombre élevé de chats et chiens. «En permanence, on a entre 15 et 25 chats en adoption. Il en arrive de nouveaux chaque semaine», explique Isabelle Arbour, responsable des communications de l’établissement.
Plutôt que de systématiquement euthanasier les animaux qui ne sont pas réclamés ou adoptés, l’entreprise a pris un virage plus convivial pour ces laissés pour compte.
«Quand ils ne sont pas réclamés, on en prend soin et on les place en adoption. Nos frais couvrent juste ce qu’il faut pour qu’ils soient stérilisés et vaccinés», ajoute-t-elle.
Le propriétaire de l’hôpital, Raymond Plasse, affirme qu’il tente de réduire au maximum le nombre d’euthanasie, à la fois pour permettre aux animaux de vivre, mais aussi pour le bien-être de ses employés. «Il n’y a pas un technicien ou un vétérinaire qui a étudié pour faire ça. On s’est dit que si on voulait garder nos employés, il fallait changer d’approche».
Les seuls animaux qui sont tués sont donc ceux qui sont trop malades pour être guéris ou encore ceux faisant l’objet d’une demande officielle de la part de leur propriétaires.
Si 23 des 63 chiens amenés à l’hôpital en 2015 ont retrouvé leur maître, seulement 7 des 255 chats ont été réclamés par leur propriétaire. Plus de 150 d’entre eux sont mis en adoption ou transférés à des organismes comme Animatch et Petits Paws, qui tentent à leur tour de leur trouver une nouvelle famille.
«Les gens qui ont des chats doivent les faire opérer, sinon la situation devient ingérable», estime Raymond Plasse, soulignant que plusieurs croient encore que de les laisser ces félins en liberté est sans conséquence. Selon lui, on ne devrait jamais nourrir un chat errant, puisque cet «accès illimité» à la nourriture ne permet pas un contrôle naturel de ces populations.
Une piste de solution pourrait être celle de Calgary, qui opère systématiquement les chats trouvés sur son territoire, avant de les relâcher dans la nature. Ils ne souffrent pas, mais ne peuvent plus se reproduire, ce qui réduit ainsi leur nombre à long terme.
Avec 17 employés, l’établissement offre aussi des services de consultation en médecine générale, chirurgie au laser, radiographie, dentisterie, laboratoire, consultation comportementale canin et félin, service de toilettage et d’éducation canine.
