Pressentie pour affronter le maire d’arrondissement Réal Ménard aux élections de novembre, Laurence Lavigne Lalonde a décidé de briguer un deuxième mandat de conseillère municipale.
La représentante de Maisonneuve-Longue-Pointe avait fait état de sa réflexion de partir à la conquête de la mairie en novembre dernier sur le site d’information QuartierHochelaga.
«Je veux faire évoluer les choses dans mon district. Je ne veux pas m’éparpiller dans Mercier ou Hochelaga», a-t-elle mentionné en entrevue comme justificatif de sa décision de ne pas y aller.
«Jusqu’à hier, on me demandait encore d’y aller. Mais j’apprécie le rôle privilégié d’accompagnement des projets que je fais. J’aime faire évoluer les dossiers et être au contact des citoyens», a-t-elle ajouté.
Celle qui a été élue pour la première fois il y a quatre ans a dû composer avec des dossiers d’importance. Cité de la logistique ou réaménagement de l’autoroute 25, elle a rappelé aussi le travail qu’elle a mené avec son collègue d’Hochelaga, Éric Alan Caldwell, pour l’implantation des véhicules en libre-service ou la tenue d’une consultation publique pour la rue Pierre-de-Coubertin. «Être dans l’opposition, c’est un jeu de négociations. Nous avons mis beaucoup de pression pour faire changer les choses.»
En plus du suivi des dossiers actuels, elle souhaite consacrer un possible deuxième mandat à la revitalisation des nouveaux quartiers qu’elle administre. «Mon district est rempli de petites poches résidentielles, a-t-elle imagé. Je souhaite me concentrer sur celles, par exemple, au sud du métro Radisson et sur le quartier Guybourg, qui est un petit bijou. Il faut y développer une vie de quartier, des espaces publics.»
Projet Montréal a des ambitions dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. En 2013, le district de Tétreaultville avait échappé au parti d’opposition de 161 voix. Laurence Lavigne Lalonde ne voit pas encore comment son travail pourrait changer dans un conseil où elle ferait partie de la majorité. «Je ne suis pas une fine analyste politique. Mon engagement est sincère et émotif. Mais je souhaite qu’on gagne la mairie, mon travail sera plus facile.»
Toutefois, si Réal Ménard est reconduit dans un troisième mandat, elle ne cache pas son ambition pour 2021. «C’est quelque chose qui m’intéresse. Je veux que les choses changent. L’arrondissement est mal géré par le maire. Il ne se préoccupe pas de certaines choses, ce n’est pas un bon gestionnaire.»