L’organisme Accès Travail Montréal (ATM) a reçu une aide fédérale de 1,2 M$ sur trois ans pour permettre à 144 jeunes de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve d’obtenir un travail de qualité.
L’annonce a été faite mercredi matin, en présence de la ministre de l’Emploi Patty Hajdu dans les locaux de l’organisme, rue Cuvillier. «Nous vivons dans une société qui blâme ses jeunes de ne pas trouver du travail, or il existe beaucoup de barrières invisibles pour eux, a-t-elle déclaré. Un économie prospère doit se fonder sur une croissance inclusive où tous les Canadiens ont une même chance de réussir.»
Le projet Ensemble vers l’intégration permet chaque année à 48 jeunes, principalement du quartier, d’être pris en charge par l’organisme dans le but de les aider à s’insérer sur le marché du travail. Pendant six semaines rémunérées, ils reçoivent différentes formations, comme sur les techniques d’entrevue ou de recherche d’emploi, ou l’écriture d’un curriculum vitæ avant de trouver un premier travail dans une entreprise partenaire.
«Nous proposons aussi des ateliers sur la communication et la gestion des émotions. Les jeunes reçoivent un tas d’informations, mais font surtout un travail sur eux-mêmes pour mieux se connaitre et ainsi surmonter les obstacles à l’obtention d’un travail», a indiqué Marie-Christine Blanchard, conseillère en emploi responsable du programme.
Les entreprises partenaires proposent à leur tour une première expérience d’emploi aux participants lors de contrats aidés. Entre 50 et 80% du salaire est pris en charge par l’organisme qui continue à les suivre ensuite pendant douze semaines. «Ils travaillent chez nous quelques semaines, et on aimerait tous les garder si on le pouvait, a expliqué Josée Chrétien, propriétaire de l’épicerie Latina, dans le Mile-End. C’est un bon programme qui fait une différence et je suis heureuse qu’elle transcende les partis politiques au pouvoir.»
Depuis cinq ans, le projet a permis à 95% des 192 participants de trouver un emploi durable dans la vente de détail, les services de santé ou l’hôtellerie, un taux exceptionnel selon Sylvie Mercier, directrice générale de l’organisme. «C’est un grand succès. C’est grâce aux employeurs qui nous font confiance et qui croient à la démarche que ce projet fonctionne.»