Mercier-Hochelaga-Maisonneuve

La Place des Tisserandes parmi les coups de cœur de la Commission de toponymie

La Commission de toponymie a honoré douze lieux dans la province pour leur nom évocateur le 14 février. Parmi eux, la Place des Tisserandes devant l’église Nativité-de-la-Sainte-Vierge dans Hochelaga.

Dans un communiqué, la Commission de toponymie explique que l’histoire derrière ce nom des tisserandes a séduit les membres de l’instance. Ces femmes travailleuses et révolutionnaires ont marqué l’histoire du quartier. En effet, aux XIXe et XXe siècles, de nombreux établissements où l’on fabriquait du fil se sont implantés dans le quartier. La majorité des employés qui travaillaient dans ces filatures étaient des femmes. Pour un salaire moindre que celui des hommes, elles tissaient des longueurs de tissus de coton à partir de la fibre de coton transformée en fil. En 1880, les tisserandes de la filature Hudon, située au coin de la rue Dézéry, ont mené une grève pour l’amélioration de leurs conditions de travail.

Parmi les douze lieux honorés par la Commission de toponymie, trois se trouvent à Montréal puisque le parc Palomino-Brind’Amour sur le Plateau-Mont-Royal a aussi été retenu et le parc des Bourragans dans Ville-Marie a même reçu la distinction du coup de foudre en raison de sa contribution à la mise en valeur du patrimoine culturel du Québec et à sa relation pertinente avec le lieu qu’il désigne. Au XIXe siècle, à l’emplacement de ce parc situé dans l’ancien faubourg Québec, on désignait les habitants par le gentilé Bourragans. Ce surnom est associé à un tissu réputé inusable, simple et solide qui habillait quotidiennement ces personnes.

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