Mercier-Hochelaga-Maisonneuve

Un nouveau projet de 90 logements abordables dans Hochelaga-Maisonneuve

Ce projet de logements abordables s'intallera dans l'ancien couvent Sainte-Émélie.

La façade de la résidence Sainte-Émélie, un bâtiment patrimonial, restera inchangée.

Près de quarante logements abordables, une cinquantaine de logements familiaux et un Centre de la petite enfance. L’ancien couvent Sainte-Émélie, dans Hochelaga-Maisonneuve, accueillera dans les prochaines années un large projet «intergénérationnel» d’unités à bas prix, a appris Métro Média.

L’objectif: construire une nouvelle aile derrière le bâtiment patrimonial en plus de conserver la quasi-totalité de la façade de la résidence Sainte-Émélie, cette ancienne école religieuse devenue résidence pour personnes âgées.

Chapeautée par la Société d’habitation populaire de l’Est de Montréal (SHAPEM), la conversion de cet édifice en immeuble à logements était dans les cartons depuis quelques temps. Mais après de longues discussions et avec l’aide de l’Arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, l’organisme a mis la main sur le terrain et l’édifice en décembre dernier.

«Le coût d’acquisition du terrain s’élève à 850 000$», indique mardi la relationniste de l’Arrondissement Julie Bellemare.

Avec ses différents partenaires, dont les architectes de l’Arrondissement, la SHAPEM travaille désormais à l’élaboration des plans finaux et de l’échéancier de construction.

Différentes unités

Dans sa dernière version à jour, le projet doit accueillir 39 petits logements pour personnes âgées seules entre les murs de l’ex-résidence. S’ajouteront 49 logements familiaux plus larges à l’intérieur d’une unité pas encore sortie de terre. Celle-ci aura pignon sur la rue Saint-Clément.

«Le projet est la conclusion d’une démarche fort longue», résume le directeur général de l’organisme, Jean-Pierre Racette.

«Avec le resserrement du marché locatif et la gentrification de quartiers comme Hochelaga-Maisonneuve, le logement social et abordable représente un outil important pour limiter cet exode et préserver la mixité sociale, se réjouit quant à lui le maire d’Arrondissement Pierre Lessard-Blais. Donc, tout gain en termes de logement social est une petite victoire.»

Selon le DG de la SHAPEM, l’intérêt ne manque pas pour conclure ces unités.

«C’est un projet d’intérêt commun tout a fait extraordinaire, ajoute M. Racette. Il nous reste la réalité, mais il y a des feux verts partout.»

Un CPE

Par ailleurs, le quadrilatère visé – Saint-Clément, Adam, Théodore et la Fontaine – doit accueillir un Centre de la petite enfance (CPE). Il compterait à terme 80 places. La SHAPEM compte également y déménager ses bureaux.

Basé dans le quartier, le CPE Jardin Charmant est devenu partenaire dans la mise en place de ce nouvel établissement. Sa directrice générale, Brigitte Meriel-Bussy, voit le projet comme parfaitement adapté pour Hochelaga-Maisonneuve.

«Dans le quartier, il y a beaucoup de familles immigrantes, qui ont peu de repères dans leur nouveau pays d’accueil. En créant un projet intergénérationnel, on pourra créer un lien avec nos aînés», explique-t-elle.

«J’en ai fait, des projets de logements dans ma vie. Celui-là, c’est un christie de gros.» – Jean-Pierre Racette, directeur général de la SHAPEM

Un terrain convoité

Le carré de terre occupé depuis le début du XXe siècle par la congrégation religieuse des Sœurs des saints noms de Jésus et de Marie (SNJM) avait récemment fait l’objet d’une division cadastrale.

Le 21 mai, MHM a confirmé l’acquisition à venir de ce petit carré de terre nouvellement délimité pour en faire un parc. Le maire Pierre Lessard-Blais avait plusieurs fois fait allusion à un projet de logement sociocommunautaire sur le reste du quadrilatère.

«L’objectif visé par les SNJM au moment de la vente était de transmettre dans ce lieu patrimonial les valeurs d’éducation et de justice en souhaitant pouvoir répondre aux besoins du quartier», a indiqué la responsable des communications de la congrégation religeuse dans un échange de courriels.

«Les sœurs étaient tellement soulagées que ça aille dans ce projet-là», ajoute Jean-Pierre Racette, de la SHAPEM.

Sommes et subventions

Pour faire l’acquisition du terrain, l’organisme a fait appel au Fonds d’acquisition de Montréal (FAM), une enveloppe réservée pour des projets de logement abordable. La Société canadienne d’hypothèques et de logement a aussi accordé un prêt au groupe basé dans l’Est de Montréal.

Le projet immobilier, évalué pour le moment à «environ 30 M$» par la SHAPEM, doit maintenant passer l’étape de l’engagement conditionnel. Dans le cas d’une approbation de la Société d’habitation du Québec, l’organisme compte faire appel à la Ville pour obtenir un coup de main financier.

«On travaille avec la ville-centre. Il y a plus qu’un intérêt de leur part. Ça va se faire», avance M. Racette.

Selon lui, le chantier pourrait s’amorcer à l’automne 2021 au plus tôt.

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