Avec les mesures sanitaires actuelles, les églises de Montréal doivent faire preuve de créativité pour l’organisation des messes de minuit.
Les prêtres des paroisses d’Hochelaga-Maisonneuve et du Centre-Sud ont rencontré virtuellement le 24 novembre le vicaire de l’évêque de l’archidiocèse de Montréal, Monseigneur Roger Dufresne, afin de déterminer de quelle manière se déroulera les célébrations de Noël cette année.
Cette rencontre sectorielle succède à une grande réunion, tenue le 18 novembre, où une centaine de personnes ont cogité sur ce qui pouvait être fait lors des messes de minuit, puisqu’elles sont actuellement limitées à 25 personnes.
L’une des options, est «de multiplier les célébrations pour donner à plus de monde la possibilité de venir», explique Mgr Dufresne. Celui-ci supervise 68 paroisses à Montréal et à Laval.
Certaines paroisses pensent aussi organiser des messes attenantes, comme dans le sous-sol de l’église. Dans ce cas, la cérémonie ayant lieu à l’étage pourrait être diffusée sur un écran ou un prête supplémentaire pourrait célébrer la messe dans le sous-sol, selon les ressources de la paroisse.
Certains pensent également enregistrer la messe pour la diffuser sur YouTube ou sur Facebook, raconte Mgr Dufresne. Il y a même une paroisse qui souhaite faire une crèche vivante sur le parvis de l’église.
En temps de pandémie, il n’est pas facile d’accueillir les paroissiens, même si les groupes se limitent à 25 personnes. Les lieux de culte ont besoin de bénévoles pour s’assurer que les règles sanitaires soient respectées.
Les noms des visiteurs sont également inscrits dans un registre, incluant leur numéro de téléphone ou leur courriel. Et cela, c’est sans compter que l’église doit être nettoyée après chaque célébration.
«Il n’y a pas beaucoup d’églises qui ont eu des cas de contamination, parce qu’on est très strict», assure Mgr Dufresne.
Un autre sacrifice provoqué par la pandémie, l’assemblée ne peut plus chanter pour accompagner les cantiques.
«Même si on chante des chants de Noël, ils ne pourront pas les chanter. Ça va être dur ça», se désole le vicaire.
Et que pense Mgr Dufresne des lieux de culte qui ne respectent pas les règles, comme dans le cas de ce pasteur évangélique de Saint-Michel qui a fait la manchette récemment?
«Nous autres, on ne veut pas juste respecter les règles pour respecter les règles. On veut les respecter pour protéger les gens qui viennent, précise-t-il. On veut qu’ils voient que c’est un lieu très sécuritaire».
Il ajoute que quand les gens ne respectent pas les règles, cela n’aide personne. Peu importe la religion.
Hochelaga-Maisonneuve
Trois paroisses feront des célébrations dans Hochelaga-Maisonneuve. Il y a l’église Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle sur le boulevard Pie-IX, l’église du Très-Saint-Nom-de-Jésus sur la rue Adam et l’église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge sur la rue Dézéry. Dans le cas de la paroisse Sainte-Jeanne-d’Arc, elle est fermée depuis le début de la pandémie par manque de personnel.
L’Église de la Nativité prévoit faire deux messes le 24 décembre et deux autres messes le 25. Les paroissiens devront réserver sur place s’ils souhaitent y assister.
«Pour les horaires très précis du 24 et du 25, on n’a pas encore tout à fait statué, indique l’un des marguilliers à la paroisse, Daniel Duranleau. On doit regarder les écarts nécessaires entre deux messes pour faire le ménage.»
Entretemps, l’église de la Nativité sera ouverte tous les dimanches à partir du 29 novembre de 10h à midi pour permettre aux visiteurs d’admirer la crèche et de faire la communion et la confession. Précisons que le lieu de culte était complètement fermé depuis le début octobre lorsque Montréal est passé en zone rouge.