Une trentaine d’écrivains de Hochelaga-Maisonneuve y partagent leur création sur les carrés d’arbres du secteur, mais aussi à la bibliothèque Maisonneuve. En effet, un sentier poétique sera mis en place dans l’allée extérieure du bâtiment ainsi qu’à l’intérieur de celui-ci.
« Les œuvres se retrouveront intégralement à la bibliothèque. Il y a un grand engouement de la part des citoyens et c’est grâce à eux que le projet subsiste. C’est fait pour et par les résidents », indique Matie Haroutian, chargée de projet Rue de la poésie.
L’objectif de cette initiative est de mettre en valeur les artistes du quartier, mais surtout de rendre accessible cette forme artistique.
« Nous voulons offrir la poésie à tous les citoyens et pas seulement à un public déjà conquis. Nous voulons accrocher tous les passants et les intéresser par ce qui se passe. C’est pourquoi les oeuvres doivent traiter de Hochelaga-Maisonneuve », explique Mme Haroutian.
Voulant donner la parole à tous, les organisateurs ont aussi mis en place un mur expressif ainsi que des marelles poétiques.
« Le mur sera installé à la maison de la culture Maisonneuve. Les passants pourront y écrire leurs commentaires, mais aussi composer leurs propres vers. Ils pourront partager leur inspiration avec tous les citoyens.
« On veut aussi toucher les enfants. Grâce aux poètes de Hochelaga, on va organiser des ateliers d’écriture et les compositions seront intégrées à une marelle, qui sera sur le trottoir de la rue Desjardins », souligne-t-elle.
L’engouement derrière cette initiative est tel qu’elle pourrait s’étendre à une plus grande portion de la rue Desjardins. Toutefois, les organisateurs ne l’envisagent pas à court terme.
« C’est un projet qui pourrait se faire sur un tronçon plus important, mais plusieurs points nuisent à cette idée. Notamment la courte saison, les coûts ainsi que le bénévolat. Cette rue n’est possible que par la motivation et le don de soi des citoyens. Il faudrait l’étudier », fait-elle valoir.